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La magie de l’insomnie

Publié le 04 octobre 2010 par Routedenuit

La magie de l’insomnie

On est lundi. Il est 1h27. Je ne dors toujours pas.

À la place, je regarde un polar norvégien (j’en suis pas sûr)(mais y’a vachement plein de consonnes quand même) sur TF1 que je ne peux même pas mettre en VO (c’est très frustrant)(au moins je pourrais rentabiliser) et je bouffe des cacahuètes en chassant le moustique. En temps normal, je trouverais ça vachement drôle hein. Là, y’a juste que c’est un petit peu chiant rapport au fait que je me suis pas endormi avant 22h depuis au moins deux ans, et que je sais même plus comment ça fait de faire une nuit de douze heures qui n’implique pas de se lever après l’heure légale de l’apéro.

Ça fait donc deux ans que je suis épuisement tous les matins et que 90 % de mes relations sociales de la journée s’organisent autour d’une question con mais primordiale : « Cékankondor ? » Alors c’est très con, parce qu’en fait, c’est comme si mon moi-même voulait dormir que pendant les heures où on n’a pas le droit, au hasard en amphi. Après, j’exclue pas les profs d’être responsables de susciter cet état semi-léthargique hein, mais l’honnêteté intellectuelle me pousse quand même à reconnaître que je ne suis qu’un gros tas de mauvais(e) foi(e).

La Terre entière mène campagne avec acharnement pour que je me rééquilibre hein, mais on dirait que c’est comme si ça peut pas marcher (à partir du moment où un polar norvégien attire toute mon attention passé minuit, c’est faire preuve de bon sens que de reconnaître que ma cause est perdue). C’est comme le sport hein, j’ai bien essayé d’aller courir cette semaine, mais bon, errer en yogging d’un point A à un point A en crachant mes tripes, j’ai bien compris que c’était pas forcément trop ma solution. Je vais me remettre au tennis ou attaquer le ménage de manière (encore plus) intensive en espérant que je serai suffisamment crevé pour que m’étaler dans un canapé en geignant puisse apparaître comme légitime et acceptable aux yeux des gens normaux.

Parce que c’est ça la solution. Être crevé de manière légale. J’ai bien tenté de compter les moutons hein, mais la police et les syndicats sont jamais d’accord donc c’est moyen pratique en terme d’exactitude.

Je suis à deux doigts de demander qu’on me cale des cours à 8h du mat’ 5 fois par semaine.



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