Magazine Journal intime

Mon réveillon

Publié le 02 janvier 2008 par Anaïs Valente

Et bien pour une très bonne raison : y’a rien à raconter, c’était un réveillon sympa mais tout ce qu’il y a de plus normal.  Voire de plus banal.
Quel intérêt dès lors de vous raconter qu’on était une petite bande à fêter ça, tout simplement, champagne et succulents zak au saumon et boursin (pour l’haleine), raclette délicieuse et glace Vienetta dont je n’ai pas voulu (c’est un traumatisme de l’enfance, pour moi, la Vienetta, à force d’en avoir mangé quasi chaque dimanche, je ne peux plus la voir, la Vienetta, elle me provoque des angoisses la Vienetta, je me demande d’ailleurs comment en 2008 ça existe encore, la Vienetta).
Quel intérêt de vous raconter qu’on est ensuite partis danser dans une boîte qui nous proposait une soirée années 70/80/90, dans laquelle nous sommes arrivés à 23h57, juste au moment adéquat pour se souhaiter « la bonne année ».
Quel intérêt de vous raconter que nous avons procédé au décompte… 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1… bonanéééééééé… réjouissances interrompues par l’explosion de fausses bouteilles de champagne remplies de confettis géants.  Joli tout plein.  Ambiance.  Folie.
Quel intérêt de vous raconter qu’au moment où nous nous tournions les uns vers les autres pour nous souhaiter tout le bonheur du monde pour 2008, nous avons remarqué que l’une d’entre nous (pas moi, c’est limite anormal, je le concède, ça aurait dû être moi, la chance aurait-elle décidé de me gâter en 2008 ?), se tenait le nez et nous regardait, effrayée suite au choc qu’elle venait de ressentir en recevant un morceau d’une de ces fameuses bouteilles à confettis en plein visage (à l’heure où je vous écris ces lignes, l’enquête est toujours en cours).  Que de son nez coulaient de longues trainées de sang.  Qu’un monstrueux hématome s’est ensuite formé, tandis que le sang coulait encore.  Qu’une entaille bien visible, bien nette, bien droite, se trouvait sur le haut de son nez, très proche de l’œil. Œil boursouflé par le choc et le sang qui s’accumulait d’ores et déjà sous la peau fragile de cette jeune fille (versons une larme, svp).
Quel intérêt de vous raconter que nous avons passé les trente premières minutes de l’année 2008 dans les WC de la discothèque, hésitant entre aller aux urgences, mettre de la glace, éponger ou tomber dans les pommes (c’est d’ailleurs surtout moi qui hésitais à tomber dans les pommes à la vue de ce sang qui n’était cependant pas le mien), oubliant tout des festivités.
Quel intérêt de vous raconter tout ça ?
Je vous le disais, rien à signaler pour ce réveillon, tout ce qu’il y a de plus banal et classique pour un réveillon.

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