J'oublie les choses, les détails surtout. Ainsi je ne me souviens plus exactement en quelle année la mère de mon amie D. s'est pendue dans le salon de leur maison de campagne, je me souviens juste que j'ai appris la nouvelle dans une cabine téléphonique à Paris et que je n'arrivais pas à arrêter de pleurer. Je ne me souviens pas combien de temps ça a duré, mais ce fut très long ;quand je suis entrée dans la cabine le ciel était bleu gris et quand je suis sortie il faisait noir, c'était la nuit. Les jours d'après, je ne m'en souviens plus non plus, j'étais hébétée, c'est tout.Hier j'ai écrit à mon amie M., le même clan, mes amies d'enfance, celles que j'aime et que je déteste en même temps depuis vingt ans, ma deuxième famille si je dois exagérer, je lui racontais ma vie ici, les hauts, les bas et je lui racontais que ma famille à moi, éloignée, me manquait et que je l'enviais un peu de s'être rapprochée de la sienne de part de nouvelles dispositions professionnelles. Et puis ce matin, un e-mail de L., la quatrième pierre, qui me dit qu'elle doit m'apprendre une bien triste nouvelle et qu'elle en est par avance désolée. Je ne voulais pas poursuivre ma lecture, je voulais m'arrêter là mais mes yeux faisaient déjà le sale boulot et décryptaient à la vitesse d'un éclair les mots incrustés à l'écran. E., la mère de M. était très fatiguée et tenait des propos incohérents depuis quelques semaines. Elle est donc allée chez son médecin qui a détecté des lésions cérébrales incurables. Ses jours sont comptés parait-il.Evidemment tant qu'elle n'est pas allongée dans un cercueil on peut croire que les médecins racontent n'importe quoi comme tous les gens qui ne savent pas mais qui sont sensés savoir. Evidemment.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu
Quand la mort rôde
Publié le 27 septembre 2010 par Didier T.J'oublie les choses, les détails surtout. Ainsi je ne me souviens plus exactement en quelle année la mère de mon amie D. s'est pendue dans le salon de leur maison de campagne, je me souviens juste que j'ai appris la nouvelle dans une cabine téléphonique à Paris et que je n'arrivais pas à arrêter de pleurer. Je ne me souviens pas combien de temps ça a duré, mais ce fut très long ;quand je suis entrée dans la cabine le ciel était bleu gris et quand je suis sortie il faisait noir, c'était la nuit. Les jours d'après, je ne m'en souviens plus non plus, j'étais hébétée, c'est tout.Hier j'ai écrit à mon amie M., le même clan, mes amies d'enfance, celles que j'aime et que je déteste en même temps depuis vingt ans, ma deuxième famille si je dois exagérer, je lui racontais ma vie ici, les hauts, les bas et je lui racontais que ma famille à moi, éloignée, me manquait et que je l'enviais un peu de s'être rapprochée de la sienne de part de nouvelles dispositions professionnelles. Et puis ce matin, un e-mail de L., la quatrième pierre, qui me dit qu'elle doit m'apprendre une bien triste nouvelle et qu'elle en est par avance désolée. Je ne voulais pas poursuivre ma lecture, je voulais m'arrêter là mais mes yeux faisaient déjà le sale boulot et décryptaient à la vitesse d'un éclair les mots incrustés à l'écran. E., la mère de M. était très fatiguée et tenait des propos incohérents depuis quelques semaines. Elle est donc allée chez son médecin qui a détecté des lésions cérébrales incurables. Ses jours sont comptés parait-il.Evidemment tant qu'elle n'est pas allongée dans un cercueil on peut croire que les médecins racontent n'importe quoi comme tous les gens qui ne savent pas mais qui sont sensés savoir. Evidemment.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu