Si je vivais à l'époque de la Grèce Antique - telle une Xéna la guerrière avec des bonnets de soutien-gorge en métal parce qu'il faut bien protéger ce qui est essentiel, ça t'étonne ?- je n'aurais de cesse de croire que le Dieu Automobilos m'en veut éperdument depuis quelques temps. Mais comme ses voies sont impénétrables parce que sur le Mont Olympe ils sont en pénurie continuelle de dragées Fucas et de Destop, je ne sais pas pourquoi il s'acharne ainsi sur ma pauvre petite voiture qui ne mérite pas un tel traitement…et moi non plus, d'ailleurs.
Ou alors les entités célestes du monde antique n'ont rien à voir là-dedans et c'est juste que Titine 2 est tout simplement une sale pétasse d'emmerdeuse de bagnole à la con. Ne me regardez pas comme ça avec vos deux yeux outrés car je me fiche que la phrase précédente soit un ramassis informe de jurons soi-disant encore plus choquants sortant de la bouche magnifique d'une aussi sublime et charmante demoiselle comme moi. Je fais vous la faire plus courte et avec aussi peu d'élégance : cette Bagnole, ELLE M'EMMERDE. (oui les majuscule et le gras, c'est bonus aussi !)
Elle a déjà depuis un an déjà, un problème d'alternateur qui ne recharge plus la batterie. Je vous laisse imaginer ce que ça engendre si on ne recharge pas trop souvent ladite batterie. Panne à répétitions avec l'habituel "Allo Papa, je suis dans un bled paumé, y'a pas un nigaud pour m'aider.".
Cependant nous avons très vite trouvé la parade à l'affaire : recharger la batterie régulièrement jusqu'à ce que je puisse m'offrir le luxe d'un alternateur flambant neuf. Papa Noël, si tu m'entends, enfin si tu me lis ! L'affaire était donc temporairement classée.
Madame la connasse de voiture a aussi décidé un jour, de me faire des crises d'incontinences… le réservoir à gazoil trouve ça rigolo d'être fissuré et de laisser s'enfuir quelques centilitres du précieux liquide qui fait rouler Titine 2… On oublie les Pampers, les Tenas ou les Always, là aussi nous avons trouvé la parade : je ne fais plus qu'un plein de 25 L au lieu de 40 L même si c'est chiant parce que ça implique que je perde plus souvent du temps à la pompe.
Choupinette de connerie d'automobile de merde a eu, à un moment donné, l'envie d'avoir un pneu dégonflé… regonflé plusieurs fois jusqu'à ce qu'il soit à plat le Jour où j'avais un lumbago et que super papa n'était pas là. Heureusement super garagiste a fini par me sauver. En revanche, en partie à cause que j'ai démonté trois fois la roue, mon dos est resté coincé une bonne semaine. Youpi.
Tout s'était bien calmé avec la période estivale, Titine 2 coulait de doux jours heureux moyennant qu'on savait qu'à l'arrière, il y avait deux amortisseurs à changer et que probablement le roulement arrière-droit vivaient ses dernières heures vu le petit bruit disgracieux qu'on entendait dans les virages et provenant de cet endroit là. Mais ça pouvait attendre un peu. Je suis passée alors sous l'égide du Dieu Appareilphotonuméricos qui m'a donné la formidable possibilité d'achever net deux appareil photos et d'en abîmer un…
Le Dieu automobilios, un peu jaloux voulait reprendre le contrôle de ma poisse ambiante, alors il a repris mon dossier en main, histoire de l'étoffer un peu. La date du Contrôle Technique approchant et devant partir en voyage en Provence fin Septebmre, il fallait vite faire réparer les amortisseurs et le roulement de Titine 2. Devis chez le garagiste, rendez-vous deux jours avant le Contrôle Technique pour régler les petites merdouilles en cours … et là le Dieu Retraitos, agacé des action de cousin Automobilos, ajoute son grain de sel et permet aux pièces attendues de ne pas arriver au garage à la bonne heure, en provoquant une grève générale suite à des décisions gouvernementales loufoques.
Titine 2 a donc passé le contrôle technique avant d'aller chez le garagiste…c'est là que cet enfoiré d'Automobilos, qui avait très mal digéré ses frites cuites à l'huile de vidange, a encore frappé. Titine 2 avait un arrière-train très mal en point, des pneus tordus et usés, des amortisseurs cuits (comme prévu) et une loupiotte toute grillée. Pour pouvoir passer au Contrôle Technique, et donc à la contre-visite à réaliser avant le 10/11/10 (jolie date, hein ?), il fallait d'abord qu'elle subisse une opération chirurgicale fessière et qu'elle retrouve la lumière.
Me voilà donc dans l'attente de savoir combien cela allait me coûter sous le regard amusé et malveillant du Dieu Budgetos qui n'avait pas oublié de me faire envoyer une ENOOORME Taxe foncière parce que je suis propriétaire d'une maison toujours pas habitable en hiver, justement parce que mon budget est plus étouffé que serré.
La question s'est posée : "Changer ou ne pas changer de voiture ?". En tant que smicarde à temps partiel et vivant trois euros en dessous du seuil de pauvreté, je ne voyais pas comment j'aurais pu m'offrir une autre voiture autrement qu'en contractant un prêt sur 10 ou 15 ans qui se serait rajoutés aux autres déjà en cours. Et une voiture d'occasion, même pas chère, allait, quoiqu'il en soit, engendrer des frais de réparation aussi, surtout si Automobilos veille.
J'allais donc en avoir pour environ 900 euros et j'ai dit "OUI" parce que j'aime ça , l'aventure ! J'ai récupéré ma voiture la veille de mon départ en Provence car je crois que le Dieu Escapados qui est fan de mon blog Gersicotti Gersicotta m'aime bien, lui et me trouve super sex avec mon bustier de métal.
Le voyage fut très sympa et j'ai d'ailleurs plein de choses à vous raconter ultérieurement à ce sujet. Ce que je ne savais pas c'est que le Dieu Automobilos, toujours aussi mesquin, veillait depuis le sommet du Mont où bizarrement il passait ses vacances, près de où j'étais. Coïncidence ? je ne crois pas ! En revenant vers les contrées gersoises à la nuit tombante, en compagnie de Laetichou - qui est brune mais pourrait très bien être le sosie de la copine blondinette de Xéna - le voyant de la batterie s'est mis à luire de son rouge le plus pimpant. Je me souvenais alors que j'avais oublié de recharger la batterie avant de partir - encore un coup d'Automobilos qui m'a sûrement fait avoir une crise d'AZLHEIMER Ttemporaire. J'ai alors compris que finir le trajet était une chose incertaine d'autant plus que j'avais bien roulé en Provence, de jour comme de nuit et que j'avais klaxonné comme une dingue dans un cortège de mariage. Et à ce moment là, mes phares utilisaient certainement les dernières forces électriques de la voiture… ma foi, "advienne que pourra, me disais-je". Je n'allais pas faire comme Œdipe et tenter de changer mon destin, je tiens à garder mes deux yeux intacts, moi.
Arrivées chez Laetichou, à 30 km de la maison et de super papa, nous nous remettions doucement d'une indescriptible frousse - probablement une vilaine blague du Dieu Automobilos, toujours là quelque part, et sans aucun scrupule !- : à un carrefour à sens unique un peu spécial qui se scinde en trois directions différentes, une voiture a surgi face à moi en marche à arrière avec a priori le pied au plancher. J'ai certes freiné, mais pas trop ! Car derrière un énorme 4X4 noir me collait au part choc. Je n'ai jamais fait ce rêve étrange et pénétrant, mais je nous ai vues prises en sandwich, écrabouillées…. Heureusement (ou presque), le Dieu Automobilos tient à me faire suer encore quelques année, alors ils nous a épargné la métamorphose en compote… J'avais freiné juste ce qu'il fallait pour ne pas jouer aux légos avec les voitures. Ouf.
J'arrive devant chez Laetichou encore secoué de cet accident non survenu et je lui dis "Je n'arrête pas le moteur pour la batterie". Pour une fois que je suis intelligente, ça fait plaisir ! Sauf que, par habitude quand je voyage, j'avais fermé le coffre à clé…et pour l'ouvrir vous savez ce qu'il fallait ? HEIN ? La clé du contact. Sans quoi je devais garder la valise de Laetichou.
Je me résigne, je coupe le contact. Je sors de la voiture, lui ouvre le coffre, elle récupère sa valise, me fait la bise et en la voyant partir je lui dis "Attends un peu de voir si je redémarre !". Elle fait mine que y'aura pas de problème, mais elle poireaute quand même. Je tente. Rien de rien. Je retente. Rien de rien. C'était clair et net, la batterie était cuite.
MAIS comme toujours, j'avais à mon sens une parade infaillible : dans mon coffre se trouvaient une batterie et des câbles de rechargement…j'étais sauvée ! Je n'avais qu'à la relier à ma batterie vide, tourner la clef du contact et le tour était joué ! C'aurait été bien trop facile ! RIEN DE RIEN, ECHEC, ERREUR, GAME OVER, TOUJOURS LE MEME PROBLEME avec en supplément une drôle d'étincelle et une charmante odeur de cramé. Pensant que j'avais - encore ?- fait une bêtise, je décide d'appeler super Papa. Au final, je suis restée dormir là, et le lendemain matin, super Papa, a constaté qu'avec la batterie de réserve ça ne marchait pas, mais en deux temps trois mouvements, grâce à sa voiture, voilà Titine 2 prête à repartir !
Tout est bien qui finit bien pour Wawaa la guerrière, même s'il faut encore résoudre le problème "alternateur foireux".