Il tombait plutôt bien ce film, un petit moment de bonheur à se partager avec soi-même ! En ce moment, j'ai presque rencontré Buddha en personne comme dirait mon ex, je m'essaie à marcher sur le chemin de la sérénité... Y'a encore de la route ? Merci oui, j'avais remarqué ! Mais chaque voyage de mille kilomètres commence par un premier pas, disait un sage chinois.
C'est donc abrutie par mon écran d'ordinateur et avec une légère envie de rentabiliser ma carte de cinéma illimitée que j'ai pris le chemin de la première salle qui me tombait sous la main : ce fut donc "Mange, prie, aime" avec Julia Roberts. Me suis dit allez, un petit film de fille en solo, c'est toujours ça de pris !
L'histoire sonnait bien cliché : Liz, la bonne trentaine, décide de divorcer après un mariage stérile et souhaite renouer avec elle-même. Ben oui parce qu'elle a compris grâce à l'homme sparadrap (celui qui suit toujours une relation longue et une rupture douloureuse) que ses problèmes étaient plus profonds que ça ! Alors elle se lance dans un voyage où elle apprendra trois règles pour être heureuse : manger, prier, aimer.
Rassurez-vous les athés, le mot "prier" est entendu au sens méditation du terme. D'ailleurs la scène en Inde est looongue, on comprend du coup pourquoi le film dure deux heures et demi mais on ne comprend pas vraiment pourquoi c'est aussi long.
Bon alors bien sûr, c'est "plein de bons sentiments" comme dirait mon homme d'un ton dégoutté, mais pour un bisounours comme moi, c'était parfait !
Mais au-delà de ça, c'est une belle leçon sur l'équilibre, la source de tout bonheur, comme m'apprend difficilement ma kinésio depuis des mois. Ni trop ni trop peu et surtout on lâche !
On aime particulièrement les non-clichés américains ou plutôt l'auto-critique dissimulée ! Dans une scène, Julia s'empiffre de pizza en Italie avec une copine Suédoise, épaisse comme un filet de vinaigre. Mais la Nordique craque quand même en disant que non, ça n'est plus possible, elle a pris 5 kilos depuis son arrivée en Italie alors elle ne finira pas sa pizza ! Julia la regarde et lui retorque en gros "ma grande, une fois que tu t'es mise à poil, y'a combien de mecs qui se sont barrés en courant ? Aucun ? Ben mange alors ! On ira acheter des jeans plus grands".
Là tu rigoles parce que c'est Julia Roberts qui te dit ça, et que toi tu vendrais ta mère sur Ebay pour rentrer dans son jean à
elle ! Mais la remarque n'est pas mauvaise. De là à prendre ces messieurs pour des primaires... loin de moi cette idée...
On aime beaucoup également toute la réflexion sur la prise de plaisir à l'Américaine : uniquement sur commande, le reste de cerveau disponible étant occupé par l'ambition ! Brrr !
Le message est donc clair : arrêtez de bosser comme des chiens et posez-vous cinq minutes pour penser à votre propre vie ! Non mais c'est un peu simplet mais il y a des jolis concepts, comme celui de se pardonner d'abord à soi, de s'aimer, de laisse s'apaiser les choses. De vraies clés pour le bonheur à mon sens, si l'on prend un peu le temps de creuser.
A voir donc, ne serait-ce que pour les paysages magnifiques, qui te donne envie de prendre un aller sans retour pour Bali ! De quoi vous vider joliement la tête et de vous y mettre de belles images.
PS : film tiré d'un livre à priori autobiographique de Elizabeth Gilbert et intitulé "Mange, prie, aime" (Eat, pray, love pour la VO). Je l'ai demandé pour mon ptit Noël, je vous tiens au jus quand c'est lu.