degré XIV, XXXVII
Publié le 05 octobre 2010 par Moinillon
Le jeûne est
une violence que nous faisons à la nature. C'est lui qui nous fait renoncer aux
délices de la sensualité, qui éteint en nous les flammes de la concupiscence,
qui nous délivre des mauvaises pensées, nous préserve des songes importuns et
rend nos prières saintes, ferventes et agréables aux Yeux du Seigneur ; c'est
lui qui éclaire notre âme, prend soin de notre esprit, dissipe les ténèbres de
notre intelligence, veille sur notre cœur, lui ouvre la porte de la
componction, lui fait pousser des gémissements salutaires, le console et
l'encourage dans les travaux et les douleurs de la pénitence, empêche notre
langue de tomber dans la démangeaison de parler, nous inspire l'amour de la
retraite et de la solitude, conserve en nous l'esprit d'obéissance, adoucit les
rigueurs de nos veilles, procure et entretient la santé de nos corps, nous
donne la paix et la tranquillité de l'âme, efface nos péchés, nous ouvre la
porte du ciel, et nous introduit dans la possession des plaisirs, des joies et
des délices éternelles.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la Gourmandise, qui, tout impitoyable qu'elle soit, plaît à tout le monde»
(О любезном для
всех и лукавом владыке, чреве)