On entend généralement sous ce nom les Aster novi-belgii et Aster novae-angliae. A vrai dire il faudrait les appeler désormais non pas Aster mais Symphyotrichum. Je parie qu'avec un nom pareil on n'a pas fini de les appeler Aster. Il suffit de voir comme les Pelargonium s'appellent toujours Geranium après des dizaines d'années et avec pourtant un nom plus facile. Depuis quelques temps les botanistes semblent prendre un malin plaisir à distribuer des noms imprononçables ou impossibles à retenir ou dont l'orthographe ne peut être retenue par le commun des mortels. Essayez donc de demander des Symphyotrichum dans votre jardinerie préférée.
Ces deux espèces ont en commun une grande taille, jusqu'à 1,50m et parfois un peu plus, avec des tiges rigides ne nécessitant pas de tuteur, des fleurs nombreuses d'aspect semblable, une extraordinaire attraction sur les insectes dont beaucoup de papillons et un besoin non négligeable en eau. Si le terrain n'est pas naturellement humide, l'arrosage sera indispensable.
Leurs différences : d'abord l'aspect du feuillage. Les feuilles de novi-belgii sont lisses et pas trop volumineuses, celles de novae-angliae occupent plus de place et sont rêches. C'est sans doute la raison pour laquelle on n'a trouvé très longtemps que les novi-belgii en vente dans les jardineries. Copieusement arrosés d'antifongiques les novi-belgii en fleurs faisaient belle impression, et peu importaient vos ennuis futurs.
Car la différence la plus importante entre les deux espèces c'est l'oïdium. Mes déboires avec cet oïdium insurmontable pour un jardinier amateur et n'ayant pas trop de temps m'avaient fait renoncer aux asters.
J'ai repris du plaisir à cultiver les asters lorsque j'ai compris que l'oïdium ne concernait que les asters novi-belgii et dumosus. Dumosus serait un cultivar de petite taille ou un hybride de novi-belgii et cela explique tout.
Les asters que j'ai vus au Jardin des Plantes où les jardiniers sont nombreux et compétents en sont la démonstration.
Aster novi-belgii n'est pas très brillant le 26 septembre, des tiges entières sont desséchées :
Aster novae-angliae est plein de santé. Quelques feuilles roussissent à la base mais c'est sans doute dû à une insuffisance d'arrosage :
Au même moment mes asters dans un terrain plus humide ont le feuillage impeccablement vert et il le reste au mois d'octobre.
Ces asters novae-angliae sont plantés depuis 3 ans et ils n'ont jamais reçu le moindre traitement. Mon seul travail consiste à les rabattre au début de l'hiver et mettre un peu de fumier et de compost soit 10 mn par an.