Scène à la française : intérieur cossu et bourgeois, c’est l’heure du dîner. Sur la belle table en verre du salon, Inès, son mari Laurent et leurs enfants, une paire de jumeaux -Aurore et Simon-, échangent sur leur journée respective.
SIMON
- Oh, la, la mais qu’est-ce que tu peux être vieux jeu, Mum !
INES
- Ah oui, j’aurais bien te voir à ma place. Es-tu au moins allé une seule fois à la piscine avec ta cousine Laura ?
SIMON
- Ben, non, on ne me l’a jamais proposé mais, vu ce que tu me dis, j’aimerais bien maintenant. En plus, c’est vrai qu’elle n’est pas mal roulée.
Coup de coude d’Aurore dans les côtes de Simon qui bouffe de rire entre ses pastas.
INES
-Tu sais très bien pourquoi on ne te l’a proposé, tout simplement parce que tu étais trop petit jusqu’à maintenant…
SIMON
- Merci chère mère de m’écraser de votre superbe…
INES
- et puis, vu l’état de Laura, il vaut mieux un adulte responsable pour l’accompagner. Elle est simple d’esprit, il faut la surveiller.
SIMON
- Attends, vous n’exagérez pas tous un peu? Moi, franchement, je ne l’ai jamais vue attardée Laura, seulement jolie et lente… et excuse-moi, il n’y a aucun mal à allumer tous les mecs de la piscine !
AURORE
- C’est vrai, il n’y a pas de honte à exposer son corps…
INES
- et vouloir coucher avec tout le monde, non, je suis d’accord…
SIMON
- Ah, je retrouve ma sacro-sainte-mère libérale !
INES
- Je n’ai pas fini. Sauf qu’ici, les dés sont faussés. Je vous rappelle que Laura n’a aucune idée des conséquences de ses actes, qu’elle est mariée et mère d’une petite fille et c’est déjà assez compliqué comme ça !
SIMON
- Oh, t’es chiante, laisse-la vivre sa vie !
INES
- Oui, mais j’ai eu peur. Il a suffi de cinq minutes d’inattention de ma part pour qu’elle disparaisse et que je le retrouve, dix minutes après, affolée, en train de se faire troncher dans les chiottes des filles…
SIMON
- Ah, tu deviens vulgaire là, maman !
INES
- Et toi, con !