Magazine Humeur

fractale du chou-fleur

Publié le 07 octobre 2010 par Cecileportier

 

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Non, je ne suis pas passée sous un train. Cela n'est pas l'explication de mon retard à nourrir ce blog. L'explication, c'est que je suis en phase de me créer d'autres bouches à nourrir en ligne, et que cela demande un peu de temps, de classification, d'organisation : toutes denrées rares.

Donc, derniers calages pour démarrer semaine prochaine un atelier d'écriture au Lycée Henri Wallon jusqu'à fin de l'année scolaire, dans une classe de terminale STG. Je ne sais pas si ça va leur plaire mais en tout cas on s'amuse bien à l'imaginer avec le professeur complice qui m'accompagne dans ce projet. Le projet, là où on voudrait les mener, on ne le dévoilera que petit à petit, sur ce nouveau blog, TRAQUE TRACES, conçu comme un carnet de bord de cet atelier : y seront consignés à la fois les textes proposés à la classe comme tremplin à la rêverie, les consignes d'écritures, les productions, et, petit à petit, on l'espère, un (petit) monde entier qui se dessinera.

Parallèlement, je tiendrai le journal de ma résidence, de cet atelier mais aussi des autres interventions prévues, sur Remue.net, qui propose, en partenariat avec la Région Ile-de-France, un espace de restitution à tous les écrivains en résidence. A suivre donc ici (les articles s'accumuleront en bas de la page en lien)

Et ici, donc? Sur Petite Racine? Que va t-il se passer? Eh bien, le reste...Car les occasions de se disperser ne manquent pas.

Ce qui me donne l'occasion de vous faire partager ce petit texte, fractale du chou-fleur. Bon appétit.

Le couteau est brillant, le meurtre anodin : il s’agit de dépecer la chair blanche du chou fleur pour le cuire vapeu1. Ces choses sont connues, mais pourtant : la ménagère, tout absorbée  qu’elle est par le sens du devoir, cet aspirateur surpuissant, oublie souvent de constater que, à chacune de ses coupes dans les branches du légume, naît un nouveau chou-fleur, redoutable en cela autant que le dragon toujours recommencé sous le glaive de Saint-Georges. Chaque fleur coupée pommelle en cinq fleurs nouvelles et petites. Nous pourrions nous rassurer : ces champignons atomiques anecdotiques n’explosent, au moment de la cuisson, qu’en fragrances douteuses.
Oui, mais : leur forme même, et leur bourgeonnement malgré nos tentatives de couper là, ressemblent étrangement à nos questions.


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