S'achève une semaine qu'on pourrait qualifier "semaine de merde" au niveau du boulot et, par capillarité, en dehors aussi...
Oui, parce que, j'avoue que, quand je suis, 8 heures par jour, border-line, voire à bout de nerfs et que ça me tombe dessus plus vite que la misère sur le pauvre monde, j'ai du mal à reprendre mon calme légendaire en 10mn de trajet, une vie normale, un caractère égal et un sourire ultra-brite...
Bref, à force d'être pressée comme un citron et de jouer à la guerre des nerfs, la cocotte-minute est à deux doigts de l'explosion nucléaire et comme, par ailleurs, depuis mi-août, j'aurais comme la tête et le coeur à l'envers et un manque certain de sommeil, ça risque d'être cataclysmique si la soupape explose !
Alors, voilà, j'ai pris beaucoup de bonbons aux plantes pour me détendre, j'ai regardé plein de vieux films en DVD pour me détendre le soir tout en créant un cocon dans ma bulle pour oublier ce que j'avais vécu dans la journée et dans l'angoisse de ce qui m'attendait le lendemain.
Et puis, j'ai réalisé que, cet été, j'avais eu deux fois une semaine de vacances (et loin d'être reposantes, faut bien l'avouer !) et que j'avais vraiment besoin de faire un break avec le quotidien.
Monsieur le Trésor Public est déjà passé pour les revenus et le foncier, ne reste plus que l'habitation pour mi-novembre... Période de vache maigre quoi !
Mais, ZUT et re-ZUT ! Craquage... Pétage de câble... Coup de tête !
Monsieur Ex (absolument charmant, prévenant et parfait depuis cet été... Si, si, c'est vrai et c'est merveilleusement reposant et agréable !) m'ayant donné ses dates pour la Toussaint, j'ai fait chauffé mon ami Gloogue et j'ai dégoté des billets d'avion pas trop chers, un hôtel dans un quartier bien central et sympa et...
NOUS PARTONS POUR TROIS JOURS A LONDRES !!!
(j'ai un peu crié, là, non ? Ah ouais, c'est les nerfs : ils lâchent !)
Trois nuits sur place, deux jours pleins, toutes les deux, rien que nous deux et le reste du MONDE N'EXISTERA PLUS... Mouahahahahahah (rire démoniaque de celle qui vient de perdre la dernière once de bon sens qui lui restait) !
Depuis que j'ai fait les réservations (pitié, pitié, messieurs les grévistes, faites relâche du 25 au 28 octobre inclus ! Pitié, pitié, messieurs les islamistes, faites relâche du 25 au 28 octobre inclus ! Juste trois malheureux petits jours...), ça me donne un tout petit peu d'oxygène, un tout petit peu d'énergie pour continuer à encaisser le reste...
Non, parce que je vous passe les clients qui m'accusent d'avoir dérobé des documents (qui, après vérification, n'ont jamais existé mais ce n'est pas vrai, c'est moi qui les ai volés pour les flouer, les clients), ceux qui se sont expatriés pour ne pas payer, les sociétés de recouvrement qui me tombent toutes dessus, Grand Manitou qui monte en mayonnaise la moindre tête d'épingle (et comme les têtes d'épingle en ce moment ressemblent déjà à des montagnes, je vous laisse imaginer l'ampleur des dégâts), les collègues qui craquent tous plus ou moins sous la pression, les clients qui ont lu sur internet et qui savent donc tout mieux que nous, ceux qui rappellent pour corriger une malheureuse faute de frappe en me faisant la leçon sur la nécessité d'écrire correctement le français (à moi ! Sans déconner...), ceux qui appellent les uns après les autres pour le même dossier et le même renseignement (parce que, plutôt que de se transmettre les info, hein...), etc, etc
Et inutile de barrer la mention inutile, cette semaine, elles sont toutes avérées et je suis très très loin de vous en avoir dit le quart de la moitié !
Alors, oui, l'idée de ces trois jours d'escapade, de réfléchir à tout ce qu'on va faire pour en profiter, de me projeter dans ces trois jours hors du temps, ça me donne un tout petit peu le sentiment d'échapper à toute cette mélasse indigeste, stressante et angoissante...
Bon, ok, au retour, il faudra que je me penche sérieusement sur comment combler le trou dans l'enveloppe "taxe d'habitation" mais, ça, c'est une autre aventure... ou un autre souci... ça dépend (souci ? Connais pas souci ? C'est quoi, souci ?) !
Mais en attendant, je ne veux me préoccuper que de savoir si on fait Camden ou Portobello, si on monte au London Eye ou si on navigue sur la Tamise, si on va faire un tour chez Harrod's ou chez Fortnum and Mason.
Allez, on y croit !
Comme quoi les coups de gueule n'entraînent pas que des coups de boule, ils entraînent aussi parfois des coups de tête !
A bientôt !
La Papote