AVEC LE TEMPS…
Avec le temps va, tout s’en va…
Tout s’en va, tout s’enfuit… les minutes, les heures, les jours fuient à une vitesse folle…
On court après le temps… On voudrait tant que demain, qu’après demain, que le mois prochain soient aujourd’hui… et quand enfin l’échéance approche, ce demain tant attendu est déjà hier… et les souvenirs s’effritent.
Qu'elles sont loin... Mes vacances au Danemark !
Octobre est déjà bien entamé… la rentrée a été propulsée à cent à l’heure… et je n’ai pas eu une minute à accorder à cet espace. Ou plutôt, j’ai volontairement laissé s’échapper les mots dans un lointain ailleurs… et jamais ils n’ont trouvé leur chemin jusqu’à vous.
Bref passage aujourd’hui, pour vous encourager à aller à la rencontre des photographies de La France de Raymond Depardon… et de France14.
Si vous me connaissez bien, vous connaissez fatalement mon attachement à la photographie de paysage…
Dans un temps reculé – un autre temps, pourrais-je dire – je me plaisais à rêver à l’écriture d’une thèse sur ce thème. Plus particulièrement sur le paysage industriel. J’avais déjà bien commencé sur cette route avec mon mémoire de Master… puis tout était retombé comme un soufflé quelques mois plus tard. Plus l’envie, plus l’énergie.
Je me souviens de ces heures passées à l’espace Recherche de la BNF. Recherches que j’aurais voulues continuer sur l’œuvre de Gabriele Basilico, que je vénérais (et vénère toujours) sans borne… Malheureusement, ce projet m’aurait conduite une fois de plus en territoire étranger… et je n’avais vraiment pas l’énergie (ni l’argent) pour réaliser ce projet.
En totale perte de foi, je m’étais alors penchée sur la question des missions de la DATAR… sujet fort intéressant, mais visiblement déjà étudié (et le but de la thèse, c’est bien sûr d’explorer des terres encore vierges…). Echecs, donc, qui me conduisaient vers un sujet bancal… abandonné rapidement.
S’ensuivirent, comme vous le savez probablement, deux années d’une rudesse extrême pour mon petit être tout de stress constitué… années de CAPES et de déceptions.
Gabriele Basilico - Berck plage - 1984 (Je vous invite à cliquer sur la photo et fureter sur la page en question !)
Aujourd’hui, la dynamique est toute autre, mais j’ai très récemment été heurtée de plein fouet par ce souvenir encore très prégnant… Souvenir en forme de regret…
C’est en effet en découvrant l’invitation au vernissage de l’exposition de photographies La France de Raymond Depardon, que tout ceci s’est comme ré-insufflé en moi. Souffle nostalgique, souvenir amer.
La découverte des tirages fut une vraie délivrance. Comme elle est belle, cette France dépeinte par Depardon.
Un esthétisme dans lequel je me reconnais. Celui de l’instantané, de la photo cadrée, travaillée in situ, sans retouches. J’aime cette philosophie de la chambre photographique, du négatif argentique de choix.
Par respect pour cette petite merveille d’exposition (37 clichés présentés au terme d’un travail titanesque entamé en 2004…), je ne vous propose pas de reproduction. Ce ne serait pas rendre hommage au travail du photographe que de proposer une médiocre reproduction…
Petit coup de cœur, enfin, pour l’exposition France14 que je vous conseille tout aussi vivement, mais dont je ne dirais pas un mot de plus.
Je voudrais vous offrir une chanson… avec de nous quitter. La vidéo n’est pas du tout officielle… mais j’aime beaucoup cette version…