Tôt le matin, je me pose dans un café.
En terrasse.
On ne me fait pas d'histoires.
Je n'en invente pas non plus.
Aussi, je ne me risquerais pas à donner mon sentiment quand le patron me lance "Merci Monsieur, bonne journée" quand je décolle.
Je le sens obligé.
Je sens qu'il s'oblige.
Et ça ne me va pas.
Je préférerais que ce qu'il ne pense pas pour de bon, il s'abstienne de me le servir.
Qu'il se borne au café.
Qu'il ôte le bruit parasite.
Qu'il se taise.
Le silence est sous-utilisé dans nos rencontres du quotidien.
Dommage, on se fait du mal pour rien.