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Chutes en cascade ou l’art de se viander

Publié le 12 octobre 2010 par Blablas

Chutes en cascade ou l’art de se vianderDepuis ma mésaventure de cet été qui vous a (j’en suis sûre) tenu en haleine, j’ai quelques petits soucis d’équilibre diront nous poliment.

J’ai tendance à collectionner gamelles, gadins, chutes en tout genre mais ATTENTION en gardant la classe. Ben oui on l’a ou on l’a pas ! Certains collectionnent les timbres, les pièces de monnaies, les voitures, les sacs… j’ai voulu faire plus original !

Je glisse prestement sur les sols mouillés avec mes talons usés dont le métal résonne, non sans bruit, sur les dalles encore luisantes. Ainsi, pas plus tard que la semaine dernière je me suis prise pour Surya Bonaly et j’ai effectué avec grâce une pirouette digne des plus grandes compétitions de patinage artistique. Quelle idée de laisser un sol glissant en pleine heure de pointe ?

Cette semaine, je me suis agenouillée dans les escaliers en allant prendre mon train. Je n’avais probablement pas assez levé la patte. Impossible de prétendre à un croche-pied, j’avais le champ libre !

Dans ces moments précis, je ne sais pas vous, mais moi  j’ai souvent la fâcheuse manie de me poser toutes sortes de questions existentielles du genre « Qu’est ce qui se serait passé si  je ne m’étais pas rattrapée avec les mains et relevée aussitôt ? » « Est ce que je me serai explosé les dents contre les marches ? »  » Fracassé la tête contre le sol ? » « Emmenée inconsciente aux urgences, ma famille et mon homme s’apitoyant sur mon sort, peu rassurés par un médecin aussi ironique  et misanthrope que Dr House ? » « Piétinée par un bus de touristes japonais ou des parisiens blasés ? Ou mieux encore, par une horde provinciaux, comme moi, pressés de rentrer chez eux ? »  « Rattrapée de justesse par un dieu tout droit sorti du dernier magazine féminin à la mode? » « Transformée en objet de railleries? »…

Ce n’est pas facile de se casser la margoulette aussi souvent comme dirait Gustave Flaubert, le tout sans préjudices corporels, et sans mourir de honte ! C’est moi qui vous le dit !


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