Magazine Journal intime

Erase me

Publié le 12 octobre 2010 par Delphinedy
ERASE ME

100 ans après m'être enthousiasmée pour le concert d'Interpol, voici la seconde partie, "tant attendue", sur celui de U2. Soyons clair, à l'origine cela me faisait quand même doucement rigoler de me rendre à ce concert, puique c'était à l'oeil et puis mon âme de sociologue en émois voulait tenter de percer le mystère U2. Essayer de comprendre comment cette bande d'irlandais politiquement engagé (attardé?) arrive à remplir le stade de France, pour la seconde fois, qui plus est. Comme on peut s'en douter ce concert ne me donna pas les réponses escomptés néanmoins j'ai pû m'amuser à élaborer une certaine typologie de fan, en 4 parties.

Primo, le fan de U2 n'est pas de la dernière pluie, son ouïe s'est donc altérée au fil des années ce qui explique, sans doute, qu'il puisse endurer sans mot dire, 1h30 de la même chanson. 

Secondo, si l'âge moyen du public est relativement élevé c'est également dû au prix du billet: plus de 100€ si mes souvenirs sont bons. Et non content de débourser une telle somme pour voir une bande de faux rockers, le fan du dit groupe, ne peux s'empêcher de faire partager sa passion à sa petite famille, ce qui explique la présence de nombreuses têtes blondes. Le rock'n'roll c'est un truc qui se transmet de père en fils, t'as vu?

Tertio, le fan de U2 aime à montrer son dévouement pour son gourou, aka le père Bono. Pour se faire, il va dévaliser le merch' et s'empresser d'arborer le Tshirt de la tournée 360, histoire que l'on comprenne bien, nous pauvres impies, qu'il est fier de participer à cette grand messe. Ce qui, au passage, a finit de persuaderqu'il faudrait imprimer l'article sur le "port du T-shirt en milieu musico-social" en tract à l'entrée des concerts, pour notre bien à tous.

Quarto, notre cher fan est politiquement engagé (attardé?), aussi quand Bono nous prêche la bonne parole au sujet d'Aung San Suu Kyi, la Birmane emprisonnée, il se sent bien entendu concerné, tendant le bras vers la lumière que brandisse de pseudo vestales, la larmichette au coin de l'oeil. Bien que la palme du ridicule, revienne à la reprise de "Get Up, Stand Up" de Bob Marley.

Autant faire court, ma médisance a ses limites, mais finalement ce concert m'a surtout donné envie d'assister à un match au stade de France, quand on connaît ma passion pour le ballon rond, cela veut tout dire.


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