Symposium Gatineau en couleurs : 15, 16 et 17 octobre. Louise Falstrault est l’artiste invitée. Première fois en quinze ans de carrière professionnelle. L'artiste-de-nos-pinceaux est bien contente que ce soit dans cet Outaouais où elle habite depuis plus de quarante ans.
Un été, elle était avec une amie aquarelliste qui avait connu les années 1970, au temps où les artistes se réunissaient dans ce Charlevoix où, paraît-il, la lumière était idéale pour les peintres. Ensemble, elles ont rêvé : louer une vieille grange près des Éboulements. Y camper l'été, peindre, exposer, vendre. Se faire un nom. Et puis elles ont calculé, ont parlé chiffres, parce qu'il est faux de croire que des artistes ne sont pas des femmes d'affaires. Elles ont discuté, elles ont remarqué que la lumière était plutôt dans les yeux du peintre et non dans un lieu précis. Elles en sont venues à la conclusion que si elles investissaient cet argent à faire connaître leurs œuvres chez elle, dans la Petite-Nation, elles y gagneraient sûrement. Ce qu’elles firent.
Si Louise Falstrault ne s’éloignait pas trop de son atelier, elle a quand même participé à quelques «Art show» à Ottawa, et surtout un symposium tout près de chez elle, le Montebello en peinture. La publicité dans la revue et le répertoire Magazin’Art lui permettait de continuer à se faire connaître dans la province. Encore dernièrement, quand elle est arrivée à la Galerie La Corniche, à Chicoutimi, la galeriste a reconnu son nom. Faut dire que Falstrault, on n’oublie pas ça! Un petit velours quand même!
Dans ce domaine difficile qui suit souvent les fluctuations des crises économiques, Louise Falstrault réussit à tirer son épingle du jeu, à vivre de son art. Des années meilleures que d’autres, il ne faut pas se le cacher.
Elle sera donc heureuse de revoir certaines artistes peintres et sculpteurs qu’elle connaît, rencontrer les autres, reconnaissante aux organisateurs de Gatineau en couleurs de l’avoir choisie, et fébrile de rencontrer les visiteurs à qui elle a l’intention de reprendre à son compte une phrase de Denis Jacques en disant : «acquérir une œuvre originale, c’est plus qu’un geste de consommation, c’est apporter un soutien à l’artiste, c’est intervenir dans la survie de l’art.»
(photo de Louise Falstrault devant un de ses tableaux)