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Michele Tortorici, La Pensée prise au piège

Publié le 14 octobre 2010 par Angèle Paoli
«  Poésie d'un jour
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Neppure rarefatte apparenze di una meta
Ph., G.AdC

LA MENTE IRRETITA

Ho percorso solo con gli occhi quei confini
delle nuvole che il sole orla di luce ma il pensiero
non riesce a seguire perché sono sentieri che non hanno
neppure rarefatte apparenze di una meta. Per questo
li ho precorsi. Sarebbero ― lo so ― stati soltanto
vagabondaggi dove, piuttosto che trovare,
lasciare tracce appena di leggeri passi e non sarebbe
servito a nulla abbondonare ciottoli bianchi
per segnare il ritorno. Necessaria
imprudenza, ma tornare ― si sa ― è un po’morire
in una quiete che non sai volere.

Quei confini che la mente irretiscono
sarebbero stati forse il luogo giusto
dove innalzare la parola come un’insegna luminosa,
alta. O forse ― chi lo sa ? ― potevano
essere il faro di un approdo
senza ancora, senza gemere di catene, ma pure
― sono certo ― senza navi.


Ces confins qui prennent au pi-ge la pens-e

Ph., G.AdC

LA PENSÉE PRISE AU PIÈGE

Je n’ai parcouru que des yeux ces confins
des nuages que le soleil ourle de lumière mais que la pensée
ne peut suivre parce que ce sont des sentiers qui n’ont
même la lointaine apparence d’une destination.
C’est pourquoi je les ai parcourus. Ce n’était ― je le sais ―
que vagabondages où laisser, plutôt que trouver,
des traces seulement de pas légers et il n’aurait
servi à rien de semer des cailloux blancs
pour s’assurer du retour. Nécessaire
imprudence mais revenir ― on le sait ― c’est un peu mourir
dans une quiétude que tu ne sais pas vouloir.

Ces confins qui prennent au piège la pensée
auraient peut-être été le lieu juste
où élever la parole comme une enseigne lumineuse,
haute. Ou peut-être, qui sait ? ― étaient-ils
sans ancres, sans grincement de chaînes, mais cependant
― j’en suis sûr ― sans navires.

Michele Tortorici, La Pensée prise au piège, éditions vagabonde, 2010, pp.78-79. Traduit de l’italien et présenté par Danièle Robert.



■ Michele Tortorici
sur Terres de femmes


→ Vicino al faro (+ notice bio-bibliographique rédigée par Danièle Robert)

■ Voir aussi ▼

le site personnel de Michele Tortorici



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