Alice

Publié le 16 octobre 2010 par Banalalban

Je

ne

pas

Tant de terre dans ma bouche pour si temps, vu tout ce qu'ils m'ont volé.

y'avait mon innocence avant.

Alors c….. .

Pour

ne

Alors tout s'est arrêté à mesure qu’enlacée, ne plus laisser de traces.

Et puis ils ont cris étouffés.

J'ai ramassé autant de fragments de moi que rampé jusque.

pas 

et les rouvre aussitôt

Pour

ne

pas

oublier.

Y'avait le grand pas de sens aussi, parce qu'à cette insouciance qui s'immisce presque en copine, dans votre petite se plie à vos envies et vous en fait gagner d'exister.

De jour, tout est grand: que du savoir comme tant le c….. qui m'a vu mourir.

M'oublier.

Là, dans cette terre, durs qu'ils s'enfonçaient en moi,

en repensant à tout ça.

A leurs râles, à leur vêtements contre les miens, déchirés, dans la nuit froide et vomir le futur.

C'est qu'il m'en a fallu du temps pour me débattre.

Jamais mots n'ont eu si peu d'effet que ceux-là.

La nuit où ils m'ont obligé à manger la terre que j'ai tant cherchée à retrouver, l'amie innocence entre autre, de cesse de revoir après, quand les jours sont revenus, qu'ils t'ont fait ça, c'est là que tu es morte moiteur des draps et la terreur qui berce chaque nuit depuis. Encore en dedans de moi.

Et chaque fois ces fragments sont suintants de sueur et de foutre. Ce sont des miroirs, belle.

Et leurs lames à eux, plus organiques.

Et mes larmes à me faire vomir...

Ne

pas

que le souvenir d'une nuit noire emplie de boue et j'ai rabattu ma jupe fondue et foutue et ravalé mes eaux, la bouche au milieu des miens et des leurs. Tant de banalités qui n'étaient qu’absentes. Les absents n'avaient pas tort à mesure qu'ils m'empiffraient, que les autres me faisaient. Je décortiquais les fragments étrangers par les gens (et) (qui) s'étaient mélangés dans la boue, enviais presque la totale impunité tant j'essayais de leur échapper. Regardée. Traquée. Séchée. Violette. Les miens aussi, parmi. Les miens encore, entre, à me dévisager, à m'envisager.

Je ne peux en parler, toute ma bouche est collée, comme cimentée. De la pierre en (de) dans (de) mon âme. Des petits bouts de c….. qui en moi veulent tout. Ils veulent mon être, volent mon rien qui fait un grand tout, ces petits riens qui ça, c'est ici que tu vas mourir. C'est ici que la nuit noire.

Ils m'ont fait vomir la jeune fille que et m'ont montré leur cul.

Ai nettoyé le sang et.

Lavé ma peau, ai finit par me gifler, pensant que la main deviendrait qui j'étais, et que je n'avais plus d'autre choix.

J'ai bien tenté d'y retourner pour chaque fois que je passais, les rescapés, ceux que j'avais et qui savaient « qu'ils t'ont fait ça, c'est ici que tu es morte... ».

Je pleurs, je rentrais chez moi, les cris fragmentés me perçant sur les murs, punaisée.

Ce même sang que j'ai maintenant sur la tapisserie de mon entrejambe, les aiguilles.

Alors je me lavais aussi, des jours et des nuits.

Des crûs tout permis. Avec leur tête et leur ventre.

Et leur sexe.

Ne

Ne enterrer.

Pas.

Ne pas en parler, tout juste agir.

Rien n'est plus sourd que dans mon ventre pour y tuer ce qu’il y a. Car ils auraient pu en prendre du. Hein ?

Je ferme les yeux.

Impuissante quid des coups de boutoir.

Et puis il y eut le dont je m’empiffrais, essayant vainement de tous les avaler. Ne plus finir, me laissant là, défragmentée. Encore et encore dans la répétition et les coups assénés.

Dans la boue et les, je pouvais, entre et engouffrée. J'ai l’âge que je n'ai plus, il y a la grande expérience qui vous fait oublier tous les dangers. L'amie insouciance, la cause : s'oublier un peu plus, juste pour le bonheur mais disant. Cette nuit-là, ce n'était plus un c….. mais c….., cette même terre qu'ils m'ont obligé à manger alors et leur chibre.

Je m'enfonce un peu plus chaque instant odeur de sale, eux et moi.

Le carrelage de la douche, j'ai essayé durement et les filets de sang des jours et des jours.

Assise derrière, les prenant bien, ils existent, je les ai pris lentement. 

Synchronisés.

Informe humaine.

À leur peau contre la mienne, à leur tranchant comme des lames.

Et moi dans le présent, essayant de m'échapper, tout ce temps qu'ils m'ont pris alors que je nuit là.

Jamais maux n'ont eu autant d'effet que cette nuit du c….., y laissant là des fragments de moi.

Ces fragments et l'ami moi aussi, vomi.

Ces fragments que je n'ai eu, ces fragments qui me gueulaient au passage: « c'est là que tu es».

Laissez-la là dormir, lasse.

Ces fragments, je les vomis depuis, chaque matin, après ils s'échappent avec la bile, leurs rires, leur peau, leur terre fade foutre sueur salive vomissures commissures hurlements "non, ne faites pas ça", "retiens-la", "amène-la par là", "fourre-la lui", je ne sais quoi où pas et le peu qu'il reste comme des miroirs dans lesquels se reflètent leurs visages bavants, emplis d'odeurs. Et les odeurs me refont vomir de plus moi, plus pathétique à sale peau, à sale carnation.

Mais les odeurs ne sont pas les seules : y penser, oublier, ne pas savoir....

Rien n'est plus dur que des cris et des yeux.

Et moi qui m'enfonce maintenant.

Alors après qu'ils eurent fini, sous ce grand arbre.

Ils me revenaient en alors pas les miennes mais celles des autres, les témoins s'il y en eut, leurs petites exécrabilités, j'en venais presque : toutes les discussions échangées, toutes leurs petites pensées amalgamées et les non-dits aussi. Et puis ils se sont mis à parler, juste l'écrire alors que je pourrais le crier. Comme si dedans et des cailloux comme arrachés de la terre jusque là ils me les ont fait avaler, des petits riens du tout qui pourtant âment, aiment, piochent mon ventre et blessent mon cerveau, ces petits fondent, brûlent, et broient, et plient, et vont et chiennent et ploient...

"C'est ici qu'ils te font ce que tu aimerais presque ça." 

Larvée

Levée

Lavée

Ils m'ont fait manger le c….. dans j'étais sur ce c…... L'amie innocence m'a tourné le dos pourri tout en prenant garde à.

Ai tenté de dormir avec ma... ma meilleure alliée, puis.

Et je suis morte.

La fille défragmentée qui voit les bouts qu'elle y avait encore laissés. Mais à oublier, me hurlaient au visage:

« Tu nous a abandonné, c'est ici », m'enfuyais en courant, me couvrant les oreilles.

enfonçant.

Et les tympans, le sang s'écoulant sur les draps et dégueulant des mains depuis les cuisses, l'intérieur, le sale.

Alors, je lavais les murs aussi et toute la nuit aussi noire que la nuit où ils se sont mis à ne rien m’envisager.

Regarder de l'autre côté, c'est trop long : c'est un monde sculpté comme ouvragé, tout petit, très serré.

outragée

Tant que s'enfonceront encore ces aiguilles ventre, je n'admettrai rien.

Je l'adore et l'admets en l'émettant les miettes tout mon amour.

Viol.