N°34. St Aimable

Publié le 17 octobre 2010 par Joyceb

« Il est toujours plus facile de devenir indifférent ou mauvais que bon et aimable. » Daniel Desbiens

Aimable le citadin tenait la porte qu’on ne lui tenait pas
Saluer de la main son voisin qui jamais ne le salua
Un matin lui vient l’idée de changer du tout au tout.
Il en avait assez des autres, les autres ces fous
Puisqu’à la ville s’épuise le tout
Il irait à la campagne vivre les pieds dans la boue
Aimable le citadin rêvait de presser le vin
Planter la graine, faire cuire son pain
C’est ainsi qu’un beau matin
Aimable citadin devint Aimable du jardin
Mais très vite sur son terrain notre aimable se renfrogna
Planter la graine, presser le vin
C’est bien joli mais le tracas
C’est que les autres n’étaient plus là
Les autres, oui, les autres, la vie
Les gens qui courent, qui pleurent, qui rient.
Son problème était insondable
Pas cohérent et non-palpable
Il avait besoin de ceux
Qui au quotidien ne voyaient qu’eux
Envie d’être à côté d’eux
Et d’essayer encore un peu…
Et c’est ainsi, qu’un beau matin
Notre Aimable du jardin
Redevint un citadin.

La morale de cette histoire reste à l’appréciation de chacun.
Le Monde c’est forcément les autres et nous, nous et les autres …
Être aimable c’est fatigant, y a des jours même, c’est contraignant, toujours tout le temps, résolument…
Mais c’est comme une philosophie, un pied de nez aux soucis car
faire la gueule n’est pas marrant, et souvent même est épuisant.

Le 18 octobre : Respirez, pensez, souriez, vive la Saint Aimable !