« Le dimanche, on lit au lit ».
J'ai commencé L'échappée belle dans une salle d'attente. Ce tout petit livre me semblait totalement adéquat pour attendre, agréable, facile à lire et pas trop lourd dans mon cabas de grand-mère qui s'ignore mais plus trop vu les rides et le gras qui l'ont adoptée.
On en a beaucoup parlé, de cette réédition, et la couverture, ainsi que le titre, me tentaient énormément. Le prix me tentait moins : 10 eur pour vraiment pas beaucoup de pages, il faut l'admettre.
Mais j'ai tant aimé Ensemble c'est tout, que ça valait bien le coup de risquer 10 eur. Et après tout, on a quoi dans cette vie pour 10 eur ? Deux places de cinéma (voire une en fonction des régions), un menu avec dessert au Quick, un livre de poche + une rawète, une petite culotte même pas jolie, un petit mini rikiki bouquet de fleurs. Alors, hein, j'ai décidé de faire un truc fou et totalement déjanté : m'offrir L'échappée belle.
Et keske je n'ai pas regretté. Keske j'ai adoré. Keske j'aurais voulu que ça dure 900 pages, cette mini-aventure familiale, à la fois retrouvailles touchantes, petit périple, moments de folie(s) et phase de remise en question. Et puis cet humour distillé à grosses doses mais sans jamais lasser, mais keske je l'aime cet humour. C'est léger et pétillant. Touchant et émouvant. Que du bonheur.
Et chais pas pourquoi, en lisant L’échappée belle, dans cette salle d’attente bruyante, je me suis virtuellement téléportée à la mer. Peut-être car pour moi, aller à la mer, c’est m’échapper (belle)… Alors, j’ai griffonné des idées pleines d’iode et de mouettes carrément dans mon livre, car j’avais pas de papier sous la main. J’aime pas abîmer les livres, corner leurs pages ou écrire dedans, mais c’était pour la bonne cause… et puis, cette écriture sur la première page de L’échappée belle, ben ça restera pour moi le souvenir de cette lecture dans cette salle d’attente devenue pour quelques instants une plage de sable fin.