Après cette semaine de grève, je constate une fois de plus une perte du sens des réalités de mes co-voyageurs.
Le cerveau branché sur le poncif, diffusé à grand renfort d'alertes, de gros titres et d'images fortes, que , horreur ! ces journées seront tellement difficiles à vivre, que monter dans un wagon devient un enjeu crucial, une affaire d'état , une question de vie ou de mort.... que sais-je... Le quai se métamorphose alors en une jungle féroce (et encore ce n'est pas très sympa pour la jungle verdoyante) ...
Je comprends, on a tous envie de monter dans ce train, mais ce qui est drôle c'est l'énergie à laquelle les gens se bousculemt, hurlent, vocifèrent pour monter dans une rame... vide...Oui... oui...Comme s'ils étaient devenus aveugles comme s'ils étaient persuadés de monter dans un wagon déjà bondé.
Je dois vous préciser qu'à gare de Lyon, les rames se vident totalement puisque l'interconnexion est supendue. Enfin se vident , plutôt difficilement, tant les nouveaux arrivants se ruent sur les premiers les empêchant de descendre...
J'aimerais croire que c'est un gag, un moment d'humour... je déchante quand je suis agressée verbalement par un voyageur qui veut se battre pour une place que je convoitais, alors qu'il y en a encore 10 derrière moi, j'ai laissé s'asseoir cet energumène excité et me suis assise tranquillement à une autre place...
Images en directes... train totalement vidé