Magazine Journal intime

Jour 12

Publié le 18 octobre 2010 par Miimii

Jour 12
Je suis rentrée, encore une fois..., comme un gland, je passe ma vie et n’aspire qu’à une série de va-et-vient, de l’ombre à la lumière, à l’étroit dans ma propre vie.
Week end de remise en question totale, et pour ça j’avais besoin de cramer un billet d’avion, des euros, des cigarettes et des petits bouts de papier.

J’avais à peine 12 ans quand ma psy m’a appris cette technique : « Ecris tes problèmes sur des petits bouts de papier, même seulement avec des mots clés. Tire-les d’un chapeau/casquette comme les petits lapins du magicien, et réfléchis, à chacun séparément. Une fois que tu trouves la solution ou à défaut un compromis avec toi-même, pour taire tes angoisses, tu peux alors brûler le petit papier.. La destruction par le feu est définitive, comme ça tu n’as plus à y repenser.

16 ans plus tard, je continue à jouer à la petite pyromane, ça semble efficace.

Sur une feuille A4, j’ai écris « la fuite », car fuir mes émotions est de loin mon plus gros problème, et la majeure cause de tous mes ennuis.

Puis, Rapports mère/fille, relation tumultueuse avec D., objectif Mariage, Colocation, Esprit de famille, Confidences.

En d’autres termes, j’ai besoin de ma mère dans l’épreuve que je traverse avec D. avec qui, je m’éloigne conséquemment du mariage. Et si le retour à la colocation comblait ma solitude ? Me rapprochait de ma famille, avec qui je serais amenée à passer un peu plus de temps ? La personne avec qui je serais en coloc’ deviendra-t-elle potentiellement une confidente ? et ainsi je ne serais plus obligée de brûler des petits papiers dans le noir, en m’extasiant devant l’ardeur du feu et sa chaleur ?! Moi qui suis aussi froide qu’un vampire suceur de sang. ?

Toujours aussi négative, toujours aussi désespérée par mon propre cas, chez moi et mal quand même... Mon tel est fermé, je ne veux parler à personne et bizarrement personne ne veut me parler non plus. Je plonge ma tête dans l’oreiller, qui pue. ... l’oreiller qui pue la solitude, qui pue mon odeur et seulement la mienne.

Je me connecte sur Facebook, la messagerie est fermée par défaut. Parce qu’ « On me harcèle » c’est ce que je prétends. C’est peut être pas vrai au final, je n’ai jamais essayé, d’y rester plus d’une dizaine de minutes. Je suis hyperactive.

Je connecte la messagerie, je ne regarde pas qui y est, et je me promets que la première personne à me parler., je lui propose de dîner avec ! Histoire de faire bouger les choses.

. Ce genre de paris débiles on conditionné ma vie, de toutes façons.

Je regarde mes messages, rien. :. que des invitations, des partages de vidéos débiles, des threads de discussion où je n’ai pas du tout envie de polémiquer,

Je traîne regardant les statuts de plus en plus cons de mes « supposés » amis, vantant leur vibro, là où ils préfèrent faire l’amour et la couleur de leur soutif. Déjà que je déteste ce site mais alors, un dimanche après midi, c’est pire encore.

Mon téléphone fixe sonne, c’est ma sœur, en larmes. Ça sent le chagrin d’amour ou d’amitié. Je lui propose de passer me voir, pour en parler. Elle me demande si je veux bien « mater » twilight, le 3ème avec elle.

Facebook : « Miimii, ça va ? »

C’est mon rencart du dîner... et c’est la fille qui était avec nous lors de l’accident, Sélima.

On parle, de tout et de rien, elle a l’air bien, et je lui propose de dîner. Etonnée que je sois en train d’annihiler le pacte qui nous uni. Celui de ne plus avoir de contacts depuis ce soir là. Je lui rappelle que c’est elle qui m’a parlé sur FB Et elle me dit, « T’’as raison, on s’en fout. Ben Sushi ?, Ok à 21h !

Ma sœur arrive, avec un son chauffeur, un seau de haribo et un DVD, et des larmes qui perlent au coin des yeux. Sa « supposée » meilleure amie, est sortie avec son copain. Alors que ma sœur lui racontait tout.

Ma petite puce m’a fait de la peine, contrairement à ce que je croyais, mais parents ne lui ont pas greffé leur cœur de pierre de fabrication néo zélandaise et elle a des sentiments... Je lui ai juste conseillé de pas s’en faire, de changer de petit copain et de meilleure amie, qu’elle est assez canon pour y arriver le plus facilement du monde, et suffisamment gâtée pour que toutes les filles de son entourage rêvent d’être sa meilleure amie. Ma soeurette est une petite Blair Warldorf (#Gossip Girl). Je lui propose de mater Edward et Jacob (#Twilight, Would you die for love ?) et de fantasmer sur la douceur de leur morsure dans le cou, et du fait de se transformer en vampire, et de se venger de ce petit monde cruel.

Elle est à croquer, et je me rends compte qu’elle me manque, et que je suis en train de mourir loin d’elle, voilà un constat qui me permet de brûler le petit papier « esprit de famille ».

Je me surprends à la scruter du regard et à la trouver belle et touchante, je ne peux me retenir pour lui faire un petit bisou dans le cou... elle éclate de rire, et me lance : « J’attends la fin du film pour me décider, si je vous rejoins ou pas, vous, les vampires... ne me mords pas maintenant »

On ne peut dire plus vrai... je suis un vampire, et ça me fait rire venant d’elle. :)

Je sors pour dîner avec Sélima, on se raconte des petits potins et ragots, on se raconte vite fait ce qu’on a fait depuis, en esquivant avec une grande délicatesse, le sujet qui nous uni. Et elle finit par me dire : Miimii, si on est là, c’est parce que tu voulais qu’on en parle ?

Je réponds surprise, « De l’accident ?... mais non »

S : « Non, pas de l’accident... de A. et moi... »

(A.Mon ex, mon amour, mon tout... celui dont je me suis séparée après l’accident, pour impossibilité de co-exister avec une telle culpabilité et de tels souvenirs communs)

M : A. et toi ?

S : les âmes charitables ont du te dire qu’on est ensembles, ...

M : (sans voix)... et puis je me reprends : Ah bon ? Ah non non, je ne savais pas.

J’avais le tournis et j’avais peur de vomir mes sushis sur la table, j’ai tout de suite repensé à ma sœur, à sa souffrance, à la trahison, à A. ... Il fallait que j’arrête d’y penser, sinon j’allais être la bête de foire dans mon vomi. Elle parlait j’entendais rien... je l’imaginais seulement avec lui.

M : je suis contente que vous vous soyez remis, de l’accident.

S : oui, justement ensemble... on a pu remonter la pente.

Je m’excuse et je file vomir aux toilettes, j’en pouvais plus, c’était plus fort que moi. Je revoyais le film passer et repasser devant mes yeux ! Ma relation avec A ;, notre « sup’ side love story » (en référence à Gammarth Supérieur ) et l’accident, puis elle... mon amie, ma copine de galère, d’échange de sac Vuitton, (l’amie en qui on a le plus confiance pour lui prêter son Vuitton et qui a les moyens de nous en prêter un aussi sans demander de caution). Au bout de 15 minutes de sueurs froides... je ressors prétextant que je suis en plein régime accompagné d’une tisane laxative. Quitte à se ridiculiser autant y aller fort !

Je ne sais plus à partir de là ce qui a bien pu se passer. C’était le black out !

Pendant le diner de l’horreur, Sms de D. : T comme trouble... Je suis anéanti et je ne sais même pas pourquoi. Rdv dans mes rêves, Déesse de mes nuits »

Plaisanterie, jeu, recherche d’un plan q, ou alors vire-t-il par amour jusqu’à en sombrer dans la folie ??

Mais à ce moment là je me fiche de D.

Elle, ma meilleure amie de l’époque, il se remet de l’accident dans ses bras, et moi « son âme » comme il dit... il m’a évincée de sa vie parce que je lui rappelais trop cette nuit là. ?

Déjà que je n’avais pas une haute estime de moi-même, en ce moment mais là... J’ai peur de moi-même pour moi-même. (#suicidegirl)

En rentrant, je trouve un message de ma sœur, qui me dit que c’était le meilleur moment avec moi, depuis sa petite enfance. Je l’appelle pour lui dire que je viens de vivre à peu près la même chose qu’elle, et que je sais plus que jamais ce qu’elle ressent, que je voudrais dormir dans ses bras et je lui demande si elle veut bien que je passe la prendre.

Je ne dois pas passer la nuit seule, je dois savoir perpétuellement que des gens ici bas, pourraient éventuellement avoir besoin de moi. Il faut que je sente que j’ai de bonnes raisons d’exister, il faut que je sente qu’on m’aime et que j’aime... mais qui ? A qui dois-je dire je t’aime. ?

Jour 12


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