Sa première fois

Publié le 04 janvier 2008 par Anaïs Valente

Ce soir, c’est le soir du sacrifice.

Pas de Star Ac pour moi (ô magnéto de mon cœur qui bat pour toi la chamade, fais bien ton job, enregistre sans parasites, sans bande qui s’emmêle, par pitié).

Je me sacrifie pour une amie. Passque c’est sa première fois. Et vous en conviendrez, la première fois, ça compte. C’est sans doute celle qui compte le plus, d’ailleurs. Et ça mérite de rater la Star Ac. Ça mérite de braver le froid, le blizzard, malgré ma fièvre, mon nez en chou-fleur plein de tumeurs et ma gorge couleur tomate (je fais dans les métaphores légumes en ce moment). Ça mérite de faire ma cosette tremblotante à l’arrêt du bus pour aller la soutenir dans ce moment qui va transcender sa vie. Dans quelques années, elle m’en remerciera.

J’ai dit que je serais là pour sa première fois. Je serai là.

D’ailleurs je file.

Et vous, votre première fois, c’était comment ?? Première fois de quoi ? Ben n’importe, on a tous des premières fois… racontez-moi, je lirai à mon retour.

Zou j’y vais.

J’ai tout de même deux remarques à vous faire, passque chuis bien déçue, de vous, ô lecteurs vénérés quotidiennement :

  1. vous pourriez faire semblant de vous inquiéter de ma petite santé, j’ai tout de même un pied dans la tombe, avec cette crève qui porte bien son nom, et l’autre pied relié à un dos en compote depuis des mois malgré des séances de kiné répétitives, alors vous pourriez faire semblant de vous inquiéter quoi (ne fût-ce que si je meurs, vous zaurez plus rien à lire – là je remarque une lueur d’intérêt dans vos pupilles, bande d’ingrats)…
  2. vous pourriez aussi faire semblant de trouver ça incroyablement incroyable que je devienne, là, d’un coup, une star intergalactique, une écrivaine célébrissime, dont la gloire n’a d’égal que le talent, mais si mais si, ne sois pas modeste Anaïs,… oui, vous pourriez faire semblant.

Faites semblant, quoi, allez, par pitié !