LE MONDE DES LIVRES | 14.10.10 | 11h07 • Mis à jour le 14.10.10 | 11h07
Image de Blaise Cendrars roulant à tombeau ouvert sur les petites routes sinueuses du Massif central en Alfa Romeo rutilante, béret vissé sur "sa trogne unique d'enluminure pour calvados millésimé", conduisant de la main gauche, cigarette fichée entre l'index et le médius, passant les vitesses avec son moignon : il avait eu le bras droit arraché par un obus, en 1915, dans la guerre où ce Suisse parisien de La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel, s'était aussitôt engagé dans le 1er régiment étranger, à 27 ans, parce qu'il préférait les Français aux Allemands. Mutilé, il fut naturalisé.