Magazine Journal intime

Expulsion d’un polyhandicapé kosovar

Publié le 13 mai 2010 par Eldarendili

Après le succès de Charter afghan, Eric Besson signe un nouveau chef d’oeuvre avec Expulsion d’un polyhandicapé kosovar. En général, les suites d’un grand succès sont souvent décevantes, mais là, je dois avouer que celui ci dépasse l’imagination.

Le synopsis est alléchant : C’est l’histoire d’un jeune homme souffrant de polyhandicap, arrivé clandestinement en France avec toute sa famille pour recevoir les meilleurs soins possibles. Mais les yeux du ministère de l’immigration sont partout. S’ensuit alors une stratégie démente afin d’expulser discrètement toute la famille. Si l’oscar du meilleur réalisateur lui est déjà promis, nul doute qu’Éric Besson remportera aussi l’oscar du meilleur acteur. Dans ce chef d’oeuvre le rôle du ministre sans pitié ni émotion lui va comme un gant. L’intrigue est fascinante. Tout au long du film, on suit le dossier de cette famille qui tombe dans les mains du ministère de l’immigration. On découvre alors comment celui-ci a organisé une opération commando pour mettre la main sur la famille kosovar. Une trentaine d’agent des forces de l’ordre ont mené cet opération tambour battant dans un centre d’éducation motrice. Le spectateur assiste bouche bée et impuissant à cette action policière d’une efficacité redoutable. En deux minutes la famille est capturé et envoyé sur le champ dans un centre de rétention. Pour les critiques, cette scène surclasse largement celle de la destruction du camp afghan lors du premier opus. Tout le long du film, le spectateur est tiraillé par des émotions très opposés. D’un coté on peut ressentir l’amour de cet famille kosovar qui a tout sacrifié pour leur fils et de l’autre coté, l’inhumanité d’Eric Besson choque. Comment peut-on exclure un jeune homme polyhandicapé ? Doit-on forcément appliquer les lois à la lettre ? A la sortie des salles obscures, les spectateurs sont déstabilisés, certains me demanderont si l’histoire est vraie. Hélas, ce n’est pas du cinéma. Tweet

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