Une rose pour les opprimés
Ah ! les beaux jours d’antan
Dont le visage nous sourit
Au travers d’une inestimable toile de maître.
Une chaumière
La misère
Le vent, la pluie usent la paille
Le toit montre ses os
Morsure du froid
L’estomac vide
Raclements des sabots,
Sur le sol de terre battue.
L’image passe
Je frissonne
Hier est là
Au présent
Dans la rue
La misère sous une toile.
Sous un porche
Un sans abri se balance
D’avant en arrière
Il se rassure
Bras croisés sur sa poitrine
Jamais je ne pourrais l’oublier.
Qui a dit : l’argent n’a pas d’odeur ?
Il a l’odeur des banques qui assassinent
L’ignoble odeur du crédit
Il a l’odeur des exclus
De leurs parasites,
De leurs maladies
La puanteur de ceux qui se gobergent
Amenant les autres à crever
Sur l’autel répugnant
Des dieux de la réussite et du profit.
©Adamante
Poésie écrite d'après l'œuvre de Carmelo de la Pinta "petite chaumière" eau forte & aquatiente.