Concert classique

Publié le 22 octobre 2010 par Papote

Alors, si j'étais super pressée hier soir, c'est parce que j'allais à un concert et pas n'importe lequel, un concert avec des oeuvres de Brahms, Dvorak et Mozart !

Tout d'abord, la première bonne nouvelle, c'est que, même avec des places au rabais, au palais des sports de Bordeaux, on est très bien placé. Et, ça, franchement, je n'y croyais pas trop...
Non, parce que, déjà, aller voir un concert de musique classique dans une salle qui s'appelle le "palais des sports", ça le fait plus que moyennement, soyons honnête !
Après, ce sont des places très bon marché et, même, les moins chères donc je me méfie (sachant que la dernière fois, au Grand Théâtre pour Carmen, ils m'avaient carrément collé une place aveugle. Heureusement que j'avais pu changer car quelqu'un n'était pas venu)...
Mais, bon, là, il s'agissait d'un concert donc je me suis dit que même mal placée, au moins, il y aurait le son !
Et bien, même pas, au palais des sports, non seulement l'acoustique est plus que correcte mais toutes les places sont de bonnes places !
Le décor étant planté, le concert en lui-même...
Je ne connaissais pas Johnathan Darlington, le chef d'orchestre mais il m'a littéralement conquise dès les 5 premières minutes...
D'abord, il dirige sans pupitre, ce qui implique une connaissance absolue des oeuvres.
Ensuite, il vit ses morceaux, il s'éclate à diriger et ça se sent !
Il a une conduite dynamique mais  pas brutale.
Il m'a fait penser à Michel Plasson dans sa façon de vivre la musique, de s'éclater et de la faire partager (même si je pense que Plasson est plus léger, plus primesautier dans sa direction).
Nous avons commencé par Brahms et son ouverture pour une fête académique op. 80.
J'avoue que, hormis les danses hongroises et quelques autres morceaux, je ne connais pas très bien ce compositeur.
J'ai énormément ressenti l'aspect romantique de ce morceau et ce n'est pas forcément ce qui me fait le plus tripper en matière de musique classique mais l'interprétation de l'orchestre en a fait, malgré tout, un moment fort agréable !
On a terminé sur Dvoràk et sa symphonie n°8 en Sol majeur op. 88 que j'ai complètement découverte.
J'ai très envie de la ré-entendre à tête reposée et plusieurs fois car j'y ai trouvé beaucoup de choses, de variations, des subtilités, plus encore que dans la symphonie composée juste après et qu'on appelle celle du "Nouveau Monde"...
Et puis, ce chef et son orchestre ! Vraiment quelle découverte !

Et, oui, je vous ai parlé du début et de la fin, sans passer par la case "milieu". Je voulais garder Mozart pour la fin...
Mozart et son concerto pour clarinette et orchestre en La majeur K. 622.
Est-il réellement besoin que je développe ?
Oui...
Ca reste un morceau à l'effet unique et incroyable sur mon quotient émotionnel...
Et, hier soir, premières mesures du premier mouvement, l'échine électrisée, des frissons partout.
Dix secondes du deuxième mouvement et l'émotion m'a submergée.
Et le tout à fleur de peau tout au long du dernier mouvement...
Un clarinettiste virtuose à accents jazzy, Martin Fröst, qui rend une pureté de son proche du sublime...
La perfection aurait été que je puisse être seule en plein air, au milieu du silence et non pas au milieu d'une salle de concert remplie de monde...

Bon, je vais aller pleurer un petit coup et je reviens...

A bientôt !

La Papote