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Caroline

Publié le 22 octobre 2010 par Banalalban

Allo Caroline?

C'est Maman.

Oui ta mère.

Maman.

Quoi ?

Qu'est-ce qu'y a ?

Trainée !

Ô non Caroline, tu ne me parles pas comme ça, je suis ta mère quand même.

Petite pute.

Garce.

Salope.

Tu n’as que huit ans !

Ne parle pas à ta mère comme ça : c’est pas parce que je suis loin que je peux pas encore botter ton petit cul de merdeuse en revenant.

À mon retour, connasse, fais pas celle qui fait semblant de pas savoir alors qu'elle sait très bien ce qu'il y a, ça ne fonctionne pas comme ça, ça n'a jamais fonctionné comme ça, ça ne fonctionnera jamais comme ça.

Comment oses-tu ?

Et toi ?

Tu t’es regardée ?

Tu vaux rien.

Juste la pâtée des besoins.

T’es qu’une sous-rognure pour me dire, si je t’avais sous la main, je t’écraserais le ventre jusqu’à ce que tu gerbes.

Je suis douée pour ça, crois-moi.

Pour faire vomir les gamines.

Pour les presser : j'ai fait mes classes.

On devrait toujours croire sa mère.

Crois ta mère.

Crois-moi.

Je vais te détruire.

Oui les mères ont le droit de faire ça. Toutes le font, mais elles le font à petits feux.

Sois contente, moi, ça sera frontal.

Direct.

Oui, même si elle boit. Oh et puis dis donc, je suis peut-être alcoolique, mais je suis pas une pute, moi !!!

Ah bon ?

Salope !

Comment peut-on dire ces choses-là à huit ans, c’est monstrueux. Ingrate que tu es !

Je suis ta mère !

Ne traite pas ta mère de pute, il ne lui reste plus que ça, pauvre d'elle ! Et puis ça paye ton éducation.

Pour ce que tu en fais...

Après tous les sacrifices que j'ai fait pour t'élever.

Moi si, j'ai le droit de te traiter de pute.

Parce que c'est ce que tu es.

Désolée mais moi, je ne me tape pas le chien.

Exactement, le chien. Ça sert à rien de monter sur tes grands chevaux, je sais tout. Je sais pour Roger.

Oh, ne pleure pas, ça prend pas. Pas de ça avec moi.

Ne fait pas ta victime que j’te dis !

Je vais te faire passer l'envie moi.

Je t’ai vue, à quatre pattes, et c’était pas joli-joli, surtout avec la petite robe que je t’avais offerte l’an dernier pour tes sept ans, si c’est pas navrant ça. Et la robe : sur tes genoux qu’elle était !

Oui, parfaitement, sur tes genoux.

Et le chien sur toi, la langue sortie, bavant de partout comme un seul homme, surtout sur ta petite gueule de salope.

Oui ma chérie, Roger est un chien, exactement.

PAF !

Si j'ai dit comme un seul homme, c'était juste parce que c'est une expression.

Non, ça n'a rien à voir.

Caroline, ne me prends pas pour une conne, tu sais que j'aime pas ça.

Non, je n'ai pas bu.

Fais pas celle qui le savait pas.

Mais c’est évident quand même.

Il a une tête de chien, des oreilles de chien, un corps de chien… Et une bite de chien, ça se reconnaît quand même ?

Et oui, Roger est un chien.

Et les hommes, pour ton information, ne se roule pas dans la merde des autres !!!

Tout du moins pas de cette façon.

Non, les hommes ça fait sa propre merde et ça se roule dedans.

Les hommes, ça s'auto-emmerde, ça se chie dessus constamment.

Rien à voir avec les chiens.

Bin oui, je connais ça. J’ai eu huit ans moi aussi, qu’est-ce que tu crois.

Tu n’as pas le monopole de ça ma chérie.

Ne fais pas les mêmes erreurs, je t'en prie.

Mais dis-lui, Roger, dis-lui !!!

Dis-lui à Caroline, que tu es un chien !

Dis-le lui.

Et va pas te planquer dans ton panier.

Dis-lui que tu es un chien.

Dis-le-lui, sale clebs !!!

Dis-lui que t’es qu’un chien.

Un chien doublé d’un menteur qui plus est !

Invertébré !

Tu prétends hein, mais tu fais rien.

Tu vas voir la rouste que tu vas te prendre à mon retour.

Et toi aussi.

Tous les deux.

Parfaitement.

Allo ?

Allo ?

Ô la salope !

Elle a raccroché.

Qu’elle infortune !


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