Magazine Journal intime

Mes amies les "-algies" (1) : La douleur ça fait mal

Publié le 22 octobre 2010 par Wawaa


Connaissez-vous le mot algie qui est également un formidable suffixe ? Celui qu'on met à la fin d'un mot qui désigne certaines maladies. Et bien, moi, j'ai de la chance, - enfin si on peut appeler ça de la chance- , ce satané suffixe me colle royalement au train - oui, parfois je sais rester polie sans vraiment l'être.
En fait c'est simple, le suffixe -algie il fait mal et dans certains cas, le liquide qui fait du bien là où ça fait mal a l'effet secondaire du H de Hawaï, il ne sert à rien. Ce doit être à peu près la seule connerie de Jean Dujardin qui me fasse rire, alors laissez moi la placer à bon escient où ça me fait plaisir.
algie, au nom si doux et musical, vient en fait du grec ancien algos. Déjà algos ça commence à arracher la bouche quand on le prononce et puis moi, de suite, quand on parle de grec, ça m'rappelle que j'ai encore les Dieux à mes trousses. Bienvenue au dieu MALADOS dans l'histoire de ma vie. Et donc, Algos, attention je vais pousser la porte parce que j'ai vu la lumière, ça veut dire "souffrance, douleur, j'ai super mal, aie aie aie, ouillllouillllouillle…". On ajoute algie (ou on l'utilise tout seul, ça dépend) pour désigner la faculté de certains endroits en mauvais état à être douloureux. Par exemple, en ce moment, en France, nous vivons une gouvernalgie. C'est un mot qui fait vachement bobo.
Et donc, j'ai décidé, bon pas vraiment en accord avec moi-même, d'en faire une collection. De toutes manières, j'ai toujours su qu'au moment de ma conception, mes parents, ils m'avaient ratée. Il y a du y avoir un tremblement de terre à ce moment là, je ne sais pas moi. Mais y'a un vice de fabrication, je ne vois rien d'autre.
J'ai commencé par la Lombalgie qui m'a douloureusement coincé le bas du dos. J'ai aussi testé les gonalgies. Ah les gonalgies ! Ca ne vient pas de "gonades" hein. Mes gonades vont bien. Les gonalgies c'est les genoux. Et comme j'aime bien faire coup double, j'ai osé la gonalgie bilatérale invalidante, ça t'épate à la bolognaise, hein ? La GBI pour les intimes. J'ai continué ensuite par la dorsalgie latérale droite qui m'a fait dormir assise dans le canapé pendant une semaine et qui était probablement en étroit lien avec la nouvelle algie qui me handicape aujourd'hui.
Mais en plus, j'en ai pas qu'une ! J'en ai deux ! Enfin deux toutes nouvelles algies je veux dire. Vois-tu, cher lecteur, et tu me permettras de me plaindre un peu plus de ma condition physique déplorable, j'avais depuis quelques temps des douleurs éparses dans les omoplates, dans le bras, et des fourmillements. Un truc super amusant quand tu dois aller au travail et manipuler des charges lourdes telles que des packs d'eau, des cartons de vin, ou encore des gros sacs de croquettes de 25 kilos. J'aurais peut être du m'arrêter avant, mais j'ai aussi une Compte en banqualgie, alors encore un trou dans le salaire, et c'était la banqueroute. Du coup, je me suis dit que c'était juste des courbatures. Après tout, on m'avait rajouté du travail (genre des petits rayons en plus qui paraissent insignifiants mais qui comptent quand même) en réduisant le temps que j'avais pour les livraisons. Je recevais donc en moyenne plus de marchandise que je devais mettre en moins d'heure. Parfois ils ont de graves cérébralgies dans ce milieu. Du coup, j'y arrivais mais … j'avais toujours un peu mal.
Et puis il y a eu ce fatal samedi matin, où je me suis réveillée toute en "algie". C'était mon bras droit. Il ne voulait plus ni aller vers l'avant, ni aller vers l'arrière. Mais comme je ne voulais pas perdre 1 centime de mon salaire, j'ai réussi à me motiver à 5h15 du matin pour aller prendre mon petit déjeuner, me décrasser et m'habiller en me disant "Ca va passerrrrrr !".

Ma maman s'était levée. En passant dans la cuisine, comme j'avais eu mal au dos la veille, elle me demande "Alors ton dos ça va ?". Beh moi, je fais celle qui n'a rien, tu vois, alors que je sais pertinemment que c'est écrit sur mon visage, la douleur, et que je peux rien cacher à ma mère qui a l'œil. "Non non ça va".
Je pars donc me brosser les dents, courageusement. Je me rends compte que même le poids de la brosse à dent m'indispose. Mais que nenni, c'est que je suis encore un peu endormie. Ca va passer, ça va passer.
Je repars dans le salon. Je vais pour enfiler ma veste. Et là, AaAAAAaAARRRRGGGGGGHHHHHHHHHOUIIIILLLLLLLLLLLLAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE. La douleur, elle a fait mal. Si bien que j'ai dû me résigner. "Allo boulot bobo, boulot comment tu m'as fait, j'ai bobo !" (sur un air connu ). Parce que en fait, j'avais l'impression qu'on me tranchait l'aisselle droite d'un bon coup d'épée. J'ai bien aussi senti la douleur dans l'épaule. Pis le côté engourdi qui se réveille du bras. Puis cette sensation de torsion lancinante, sourde en permanence. Les petites aiguilles, hein les petites aiguilles, pik pik pik. Et  le pincement vif sous l'omoplate.
"Allo docteur, j'ai mal". Me v'là chez le docteur. J'entre dans le cabine, il me tend évidemment la main droite, alors moi je lui tends l'index du bout du bras ballant collé au corps. Il me dit "Ouuh beh qu'est ce qui vous arrive ?". Je lui explique.
Il vient, me fait incliner le cou à droite à gauche. Et là, c'est presque comme un coup de grâce. Sauf que je suis vachement trop forte alors je survis. Tourner la tête m'occasionne un mal de chien dans le bras. Et là, le docteur s'exprime : "C'est une cervicalgie aigue avec névralgie brachiale droite". Evidemment je m'empresse de dire "Oh, comme c'est mignon !". Il m'explique donc que le nerf du bras est  enflammé, probablement compressé à tort au niveau des cervicales …
Et que ça craint. Il me fait bien comprendre que ça craint du boudinou. J'ai plus un rire nerveux qu'autre chose. Parce que bon, faut quand même admettre que la poisse ne semble pas vouloir me lâcher…

En attendant, je suis maintenant plus qu' extrêmement convaincue d'une chose : LA DOULEUR CA FAIT MAL !


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