Mes Vieilles Pierres sont toujours là. Le chauffage ayant fini par bien vouloir démarrer, la maison se réchauffe peu à peu, la chaudière ronronne, l’eau des radiateurs chante. Il faudra enlever les bulles d’air. Les enfants ont retrouvé leur domaine, mon c&t a fait son tour rituel de la maison, et moi, je me suis posée dans le cuisine. Rien n’a vraiment bougé depuis cet été. Le fond de l’air est juste plus frais, plus humide. Loreleï a remis le frigo en route, j’appuie sur le bouton de la cafetière, jette un œil dans le placard d’épicerie : il faudra faire un saut au bled-d’à-côté avant que la superette ne ferme…
Dimanche matin : marché. Le marché comme j’aime. Pas le marché à touriste, plein d’hollandais de passage Non, le marché local, celui de chaque dimanche, celui où l’on rencontre les vrais gens du pays. J’y croise Loreleï d’ailleurs, et son mari. Primeur, fromager, charcutier… Un poulet fermier chez le vietnamien, plus terroir que moi, le pain…
Cet après midi, il pleut, mais ça n’a pas d’importance. Mon c&t est remonté à la capitale du monde, il travaille demain. Les enfants jouent dans le petit salon, dehors la pluie tombe finement, l’eau qui tombe des gouttières crépite sur la terrasse. Je bois une tisane avec plein de citron, et prends enfin quelques minutes pour écrire ces lignes.