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Non au quotidien quotidien

Publié le 25 octobre 2010 par Anaïs Valente

Non au quotidien quotidien

Naaaaaaaaa, j’ai pas commis une erreur en écrivant deux fois le même mot dans mon titre, même si Word m’accuse lourdement à grands coups de souligné rouge.  Je voulais bel et bien écrire « non au quotidien quotidien ».

Le quotidien quotidien, kekseksa, vous demandez-vous.  Pourtant c’est clair, le quotidien quotidien, c’est tout ce qui rend notre quotidien… quotidien.  Routinier quoi (Version polie). Chiant quoi (version trash).  Une autre façon de dire métro-boulot-dodo.

Enfin de dire NON à métro-boulot-dodo.

On tente tous, on rêve tous en tout cas, d’échapper à ce quotidien quotidien, le plus souvent possible.  Mais il nous rattrape.

Le quotidien quotidien, pour moi, c’est quoi ?

6h22, le réveil sonne.  Oui, c’est précis, c’est l’heure des Gossip de Virginie sur Fun, que j’ai découverts par hasard un matin où Contact a refusé de bosser, et j’adoooore.

6h28, je me lève.  Toujours aussi précis, le but étant d’allumer la radio de la salle-de-bains avant 6h30 pour entendre la météo et décider si je mets une écharpe, des tongs, des bottes fourrées, un bikini…

7h01, chuis prête, je me rue vers l’arrêt de bus.  Précis, encore et toujours, sauf que souvent chuis en retard.

7h30 à 12h, je bosse.  Plus quotidien que ça, tu meurs.  Fort heureusement, la présence de Mostek rend plus facile l’affrontement avec la clientèle, la planche des toilettes relevée par chais pas qui (enfin si, chais qui et il me saooooooooule), boss énervé par la clientèle (comme je le comprends), les fournisseurs qui oublient de fournir, mon estomac qui a faim et j’en passe.

12h, retour au bercail.  Je bosse.  Chez moi.  Nettoyer, parfois.  Ecrire mes articles sérieux qui parlent de RH (donc du chômage, des boss qui paient mal, du chômage, des boss qui motivent pas, du chômage, des boss qui oublient les anniversaires, du chômage).  Ecrire pour mon blog. 

Même heure, ou plus tard, lire, mater des séries télé, somnoler sur canapé douillet. 

17h, commencer à avoir faim.

17h30, continuer à avoir faim.

18h, manger quelque chose de mauvais, je ne cuisine que du mauvais.

18h15, Secret Story ou autre débilité du genre.

19h, JT ou autre atrocité du genre.

20h, PC, télé, WC, DVD, PC, télé, WC, DVD… au choix.

Oh, bien sûr, y’a plein de choses qui viennent interrompre mon quotidien quotidien, j’ai nommé les loisirs, les repas avec des copines, les rendez-vous galants (quand les poules ont des dents), le shopping, les virées à la mer, les vacances, les chorégraphies délirantes, les bains de soleil, les séances photo de cygnes…  mais le quotidien, le vrai de vrai, le répétitif… ben il est quotidien.

Parfois, ça serait cool qu’il devienne fou, le quotidien quotidien… Place à l’imagination.

6h22, le réveil sonne.  Un homme inconnu, brun, ténébreux, souriant et tout et tout, surgit dans ma chambre et me tend un verre de jus d’oranges à peine pressées. 

6h28, je me lève.  La salle de bains est prête à m’accueillir, l’inconnu m’a préparé mon bain, bien chaud.  Il me tend ensuite mes vêtements.

7h01, chuis prête, je me rue vers l’arrêt de bus.  En chemin, je dis bonjour à cette vieille femme qui promène son bouledogue chaque matin en tirant la même tronche que lui.  Elle me sourit et me propose de caresser son bestiau, gentil comme un agneau.  Dans le bus, le chauffeur refuse de voir mon abonnement en me tendant un croissant frais.  Il est brun et ténébreux aussi, quel choix aujourd’hui.

7h30 à 12h, je bosse.  Au téléphone, j’accueille les clients en chantant, et ils rient à gorge déployée.  L’un d’eux passe à l’improviste m’offrir un bouquet de fleurs pour me remercier de la si bonne gestion de son dossier.  A midi, boss chéri nous invite tous dans un resto étoilé, vous savez, celui dans cette rue moche et puante de Namur, mais on y mange si bien.  Il nous donne congé, ensuite, tant qu’à faire.

14h, retour au bercail.  Je bosse pas.  Et je m’en fous, exit le chômage et les problèmes récurrents.  Je prends le rat sous le bras, et j’entame un pas de danse.  Ensuite, idée fulgurante, je me lance dans l’écriture de mon best seller.

Même heure, ou plus tard, revoilà l’inconnu, qui me tend mon quatre-heures et me propose un massage.  Ensuite, il me fait la lecture et, qui, sait, ces choses que la morale et la religion catholique réprouvent en dehors du mariage, et je m’endors paisiblement sur canapé douillet. 

17h, commencer à avoir faim.  Le téléphone sonne.  Une bande d’amis me propose un petit resto.

17h30, continuer à avoir faim.  On se retrouve pour l’apéro, chez moi, tout est rangé, merci Mister inconnu qui s’y est collé toute la journée.

18h, départ pour le resto, trooooooop bon.  Zappé Secret Story, tant pis.

19h, heure du JT, on s’en fout, on vérifie juste si on a gagné au Lotto, ah ben oui, encore une fois, ça devient lassant.  On fait les comptes.  Bingo, j’ai enfin mes 100 millions, promis, demain je vais chanter à boss vénéré « au revoir au revoir président », en string, avec un sac papier ou une tête de poule sur la tête, je parviens jamais à retenir lequel des deux c’est.

23h, retour at home, Mister inconnu a préchauffé le lit.  Nul besoin de dormir, demain je me lève pas, enfin si, mais plus tard, juste pour aller chanter quoi.

Finalement, un quotidien quotidien un peu moins quotidien, c’est pas la lune, c’est un sourire, c’est un mot gentil, c’est de la tendresse, c’est du rêve, c’est du rire, c’est quelques millions, c’est simplement un quotidien quotidien un peu teinté de rose.  Ou de fuchsia.  Au choix.

Voilà mon quotidien moins quotidien à moi rien qu’à moi.

Et Non au Quotidien Quotidien, c’est ça, bousculer le train-train, le métro-boulot-dodo.  C’est une page facebook qui propose quotidiennement des actions insolites, drôles et ludiques, pour que notre quotidien soit moins quotidien.  Sur cette page, vous pouvez poster votre vision du quotidien pas quotidien… lâchez-vous, partagez, c’est ça la solidarité.

Et puis c’est aussi une e-flashmob (comment, vous savez pas ce qu’est une flashmob ?  M’enfin, la tehon – dit Anaïs, qui a appris il y a trois jours ce que c’était, lors d’une soirée Romantic girls & the city, merci les filles d’avoir soigné mon ignarité, même qu’on a maté plein de vidéos démente sur des flashmobs partout dans le monde – mais une e-flash mob, c’est une flashmob sur internet).  Ça aura lieu le 2 novembre 2010 à 11h GMT+2 (tchu, ça fait quelle heure exactement ça ?), pour crier tous ensemble, sur tous les réseaux, notre ras-le-bol du quotidien quotidien.  Vous aussi, criez ! Et inscrivez-vous à l’événement facebook (http://www.facebook.com/event.php?eid=116346198426228), moi j’y suis déjà.

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