Ach, Paris…
Ça y est, je crois que je sais pourquoi je retourne au Palais de Tokyo, à la fiac ou ailleurs.
Ce n’est pas seulement par masochisme.
Ce n’est pas seulement parce que je n’y connais rien.
C’est pour être sûr.
Non parce que de Lisbonne à Helsinki et de Lyon à Varsovie, ces dernières années, j’ai toujours trouvé, dans les expos d’art contemporain, des œuvres qui m’intéressent m’interpellent m’amusent me scotchent me font réfléchir me font sourire me font voir les choses autrement (rayer la mention inutile).
A chaque fois je me dis que mon enthousiasme est peut-être dû à l’excitation du voyage, que peut-être à Paris mon jugement est faussé par le scepticisme cynique qui nous tient lieu de culture, que peut-être ici aussi, avec un œil neuf je trouverais un peu de fraîcheur dans les galeries et quelques noms à noter dans un petit carnet.
Mais à chaque fois… Ben non, vraiment.
Mais je continuerai. Par masochisme un peu, mais surtout avec cette intuition naïve que le jour où Paris proposera une expo d’art contemporain qui sorte du pseudo-élitisme onaniste dans lequel elle s’est (on l’a?) enfermée depuis des années, le jour où je n'aurai pas besoin de lire le texte accompagnant l'Oeuvre, ou simplement le jour où je comprendrai le texte, ce jour-là, quelque chose de fort aura vraiment changé. Pas seulement dans les musées, mais dans l’air de la ville, celui qu’on respire tous les jours.
Je sais, je suis une midinette.