Magazine Journal intime

Etre le roi des cons me fatigue...

Publié le 28 octobre 2010 par Yann Frat / Un Infirmier Dans La Ville

Comme m'y oblige la loi j'ai un vrai cabinet à moi... où il ne se passe en gros jamais rien, vu que je bosse à 99% à domicile (il ne me sert en général que pour certains soins vraiment rares et ultra spécifiques ou pour mes rendez-vous prospects).
Mais je reste quand même un "control freaks" et ce dit cabinet (même si je n'y suis jamais de chez jamais et que je n'y reçois jamais de patients) se doit evidemment d'être Parfait. Oui je sais mais c'est comme ça, ne cherchez pas à me refaire...

Dans la salle d'attente j'ai donc organisé quasiment dès mon arrivée une expo permanente d'un ami photographe... (ndlr nous sommes trois dans ce cabinet et il y a donc du monde dans la salle d'attente même si ce ne sont pas mes patients... je suis tapé mais pas complètement barjot non plus ;)) ) et cet été j'ai changé en accord avec moi même la table de la salle d'attente que je ne supportais plus... (un vieille table seventies en metal lourd et faïence pourrie (???) qui était bancale et faisait un bruit d'enfer)
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Oui bon ça va hein j'ai pas encore mis de chaine hi fi ni de diffuseur de parfum bien que ça me démange fortement... Je fais donc de gros efforts alors on me respecte merci... ;))

Malgré tout ça, il y avait encore un truc qui m'agaçait dans ce cabinet (oui un de plus !!): c'est que les patients ne me trouvaient pas, pire souvent ils ne remarquaient même pas que mon cabinet est là... Genre ils viennent voir mon collègue médecin et ne voient pas que mon cabinet c'est la porte à coté...
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Oui on est d'accord, je ne suis pas dans le cabinet, je n'y suis jamais et le patient n'a aucune raison de venir me voir ici MAIS QUAND MÊME ca m'énerve qu'il ne sache pas que je suis là, vala.... Et pi en plus je ne supportais plus le reste d'applique seventies qui était au plafond de mon cabinet alors je m'y suis mis...

J'ai donc rencontré mon imprimeur préféré (3 affiches plastifiées assorties en rouge et blanc : une pour le hall de l'immeuble, une pour la salle d'attente et une pour la porte du cabinet + 2 plaques : une pour l'extérieur et une pour la porte d'entrée en rouge et blanc, histoire de remplacer celle en laiton qui a trois ans et est déjà tout moisie et que je ne supporte plus) (oui je sais je ne reçois personne à ca cabinet MAIS ÇA M'ÉNERVE QUAND MÊME !!!) Et puis après je suis allé chez Ikéa pour trouver une suspension sympa (et qui s'accorde avec ma table d'examen en cuir noir et  métal brossé, assorti au bureau, assorti à la lampe de bureau potiron, assorti au pot a crayons, assortis aux stylos bics, assorti à l'agrafeuse et à la paire de ciseaux) (oui bon je vous avais prévenu aussi, "control freaks" j'ai dit).

Et donc ce matin après la tournée du matin, je m'y suis mis... 

Bon je te passe les détails sur la pétage de plomb à monter cette p****** de suspension ikea de m**** surtout quand tu passes après une armée de butors paramédicaux qui depuis 30 ans ont tout laissé en vrac, y compris l'installation électrique...

Je te passe aussi sur le fait que, de même, quand tu arrives avec une nouvelle plaque sur un support qui n'a pas été touché depuis 30 ans et a connu une dizaine de plaques différentes... Évidement que les trous ne sont pas au bon endroit (!!???!!!), ou trop grands ou trop petits, ou pas droits... et tu en chies ta mère pour fixer ta plaque... (moment evidemment opportun ou un patient vient te dire bonjour, evidemment...) (et je vous jure que c'est vrai en plus, il y en a qui ont des antennes à m*** c'est pas possible!)

Et enfin, après avoir surmonté toutes ses difficultés sans hurler trop rien dire (ta suspension tient par une cordelette et ta plaque n'est tenue que par trois vis ce qui te bouffe carrément quand t'y pense mais bon, tu n'as pas le choix alors...) tu es fier et ravi de coller tes affichettes fraichement imprimées et plastifiées...

Dans le hall "cabinet infirmier 1° étage à droite"
Dans la salle d'attente "cabinet infirmier au fond du couloir à droite"

Et là tu réalises...
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Tu réalises qu'en fait, dans les deux cas c'est à gauche qu'il faudrait aller...
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Et tu réalises aussi dans la foulée que ton vieux fond de dyslexie (parce que j'ai vérifié 500 fois avant d'aller à l'imprimerie et j'étais sur de moi...) couplé avec cette bonne vieille habitude de toujours se tirer dans le pied toutes les balles possibles (surtout celles qui te font passer pour un débile profond, c'est tellement plus drôle), sont et seront toujours là dés que tu as besoin d'elles...
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No comment.


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