Nous venons de voir le cèdre de l'Himalaya, Cedrus deodara, dans sa version petit arbre pleureur. Il est vraiment très petit et nous avons aperçu par la "porte" ses branches tortueuses. Il fait un peu penser au hêtre tortueux genre faux de Verzy (il existe un hêtre pleureur qui est très grand).
Le cèdre de l'Atlas, Cedrus atlantica (pour certains sous-espèce de Cedrus libani), a lui aussi non pas une mais deux formes pleureuses, une verte et une bleue. Toutes deux, mutations spontanées, sont apparues pour la première fois en France. Je n'ai pas trouvé la date exacte de leur apparition, c'était au 19è siècle.
Si vous êtes séduits par ces arbres étonnants, il vous faudra plus qu'un petit jardin, même de préférence un très grand parc. En effet les formes pleureuses du cèdre de l'Atlas s'expriment en envoyant de très, très longues branches à l'horizontale au point qu'il faut souvent leur installer un soutien au début. Les arbres que je vais vous montrer, je les ai vus il y a quelques années avec de tels supports sous les branches comme on le voit sur cette photo.
En fait celui-là a toujours ses supports et on le comprend quand on voit la longueur de ses branches au-dessus du chemin :
Ils arrivent ainsi à dépasser en largeur les plus grands arbres. Ne vous inquiétez pas, vous aurez tout le temps de les voir grandir et d'accompagner avec soins leur croissance, il leur faut plus de 100 ans pour atteindre leur taille adulte. Mais ils ont une faible hauteur, tout est horizontal. Sous ces très longues branches horizontales pendent de véritables draperies jusqu'au sol.
La version verte, Cedrus atlantica pendula, est apparue en France avant 1875.
La version bleue, Cedrus atlantica glauca pendula, est apparue dans La Vallée aux Loups à Chatenay-Malabry avant 1900.