Tût le clavier pose un cul. Boum le tambour lui emboîte le pas. Dum la basse se faufile à l’arrière. Et Pouêt la trompette se plante parmi ses potes.
On compose avant. On trouve les titres après. Souvent, les deux n’ont rien à voir.
Son identifiable au premier souffle. Comme une voix. Une empreinte.
On était à Bogota. J’suis sorti trouver un web café, envoyer deux trois mails. Me suis perdu, bien sûr. J’ai mis tout le monde en retard ce jour-là.
Le quartet a du style.
Ce morceau s’appelle Lost in Bogota.
Une batterie en salopette; une basse en jean’s baskets; un clavier chemise ouverte, moquette à l’air.
C’est le batteur qui a composé le morceau suivant. Un morceau sans batterie. Pure abnégation. C’est presque zen comme attitude.
Et une trompette filiforme. Un grand trait noir au milieu de la scène. Qui balance un son qui flotte.
Merci à tous d’être là. Le son est nettement meilleur quand vous êtes dans la salle.
Pur style, pur son, pur kiff. Du début à la fin.
Érik Truffaz Quartet au Café de la Danse.