« La crainte de Dieu ne correspond pas à la crainte animale qu’on rencontre dans ce monde. Nous ne cessons d’être en proie à une peur animale. Il faut parvenir à la maîtriser en nous. C’est une caractéristique infernale. Nous ne cessons d’avoir peur : du lendemain, de l’avenir, de ce qui va arriver… On a la crainte de Dieu quand on aime Dieu de tout son cœur et que l’on s’efforce de tout son être, non seulement par des mots mais aussi par ses actes et par son mode de vie, de ne pas Le blesser, ne pas Lui causer de chagrin, même en pensées. Il s’agit de tout faire selon Sa volonté afin qu’Il soit satisfait. Telle est la crainte de Dieu : ne chagriner en rien notre Père. Ni par sa vie, ni par ses pensées (car notre esprit cherche à se mêler de tout, à mettre sa patte partout, là où il faut et là où il ne faut pas). Il nous arrive de décharger notre responsabilité sur autrui, alors que nous sommes coupables de nous être relâchés et de nous être intéressés à des choses auxquelles il ne fallait pas que nous nous mêlions. »
Starets Thaddée, Paix et joie dans le Saint-Esprit. Chap. XI
Magazine Journal intime
la crainte de Dieu
Publié le 31 octobre 2010 par Moinillon
Extrait du remarquable
petit livre Paix et joie dans le Saint-Esprit du Père Thaddée,
publié récemment aux Éditions L'Âge d'Homme dans la coll. «Grands spirituels
orthodoxes du XXe siècle», dirigée par J.-C. Larchet.