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fermeture pour cause de jour férié

Publié le 01 novembre 2010 par Almiragulsh @DBEDF
fermeture pour cause de jour férié
Ce matin, j'ouvre un oeil. Philippe Katerine m'a réveillé. A moins que ce soit le réveil de chéri. Je n'ai absolument aucune idée de l'heure qu'il peut bien être, étant donné que j'ai pas compris si on devait reculer l'heure pour avancer le temps et dormir plus ou si on devait mettre une heure de moins sur son réveil pour qu'il sonne plus tard. Regarder mon portable, ça m'aide pas: il affiche 7h57, mais je suis incapable de me souvenir si oui ou non je l'ai re-réglé, ou s'il fait partie de ses instruments de haute technologie qui se règlent tout seuls sur l'air du temps.
Autant dire qu'aujourd'hui c'est férié et que si j'en avais, j'aurais les couilles à l'envers. Et qu'on pourrait m'appeler tonton. 
Je lance le petit noir. Et c'est quand la cafetière commence à sifflotter-glouglouter que je réalise que j'ai omis de mettre le café dedans. Tout va bien, de toute manière, le café c'est mauvais pour mon coeur. Alors que l'eau chaude, ça stimule le transit. 
C'est en sirotant mon jus et en machouillant une clémentine espagnole ramassée par un sans papier nord africain dans une plantation espagnole (comme 75% des fruits et légumes non issus d'une AMAP pour ma défense) que je me décide à planifier mon jour férié histoire de pas totalement gâcher ce jour chômé .
Et voici donc mon emploi du temps du jour:
- aller chercher mes pantoufles, parce que j'ai froid aux orteils - me rendre compte que je n'ai plus de sacs poubelle, ni de produits pour les sols, ni de dentifrice, ni de linguini (et c'est mes pâtes préférées).- me dire que de toute façon, carrefour market, c'est fermé- rattacher la ceinture de mon peignoir en pilou- me dire que je mangerai bien une salade de poireaux-vinaigrette, et visualiser mentalement toutes les étapes de la fabrication de ce met délicat, en commençant par "pine d'âne, qu'est ce que j'ai bien pu faire de ce satané cuiseur vapeur"- me rendre compte qu'il est rangé en haut d'un placard, et qu'il me faudrait une chaise pour aller le chercher- me dire que de toute manière, il me reste des macaronis (qui ne sont pas mes pâtes préférées)- regarder le téléachat sur RTL9.- réaliser à quel point c'est quand même fichtrement bien foutu (outre le doublage digne de l'actor's studio), les produits alternant judicieusement entre un truc qui te rend gros et donc moche (du robot qui te transforme un bout de lard en strudel aux pommes à la poëlle à frire à manche amovible) et un truc qui te rend mince beau et désirable (des pilules qui te fond perdre 32kg rien qu'en léchant l'emballage, au caleçon de sudation en albal, en passant par l'abdo 3000, fine adaptation d'un ustensile utilisé par la waffen ss pour faire avouer les communistes)- avoir faim. - commencer à manger les macaronis- réaliser que cuit, c'est mieux- faire une sieste digestive: faut les assimiler, les 120g de pâtes crues- ne pas me laver les dents, je n'ai toujours pas de dentifrice- ce décider à aller en chercher: en soufflant sur ma fougère, elle s'est instantanément flétrie- mettre mon manteau pardessus mon peignoir- tomber sur mon boss ainsi fagotée, l'haleine fringuante et le cheveux graisseux et avoir envie de mourir- acheter une boite d'oreo cookie, une boite d'anchois marinés et des cotons-tiges- garder mon haleine fétide- manger alternativement un gâteau et un anchois- vomir- finir la journée devant cold case, confortablement emmitouflée dans ma crasse.
Mon eau chaude a refroidi. Ma clémentine n'a plus de goût. Mais mon programme est fin prêt. Je m'y met de suite. 
Joyeux jour férié! 

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