Un livre remarquable (disponible également en édition de poche dans une version enrichie) qui présente un choix de lettres de 110 Français, souvent très jeunes, condamnés à mort pour leur activité (fusillés par les Allemands ou guillotinés par les Français). On y trouve des témoignages chrétiens (dont on a déjà parlé ici : Henri Fertet, et demain Émile Bertrand), et aussi de communistes (la lettre de Guy Môquet n'est plus à citer, mais celle de Félicien Joly, condamné à 22 ans, est forte et émouvante).
Je suis à l'évidence un anticommuniste primaire (mais depuis la pérestroïka, l'anticommunisme n'est plus primaire, il est devenu évident). Pourtant, à la lecture des lettres des résistants communistes, on comprend qu'ils défendaient autre chose, avec naïveté, sans doute.
Le dernier cri des condamnés est toujours : «Vive la France !» — ce qu'on n'imagine plus aujourd'hui, parce que le patriotisme est devenu ringard.
On peut considérer ce petit ouvrage comme un livre de chevet : lire une lettre chaque jour est un bon moyen de donner un sens plus profond à sa journée, à sa vie aussi. Je me disais qu'aujourd'hui il y avait bien des gens condamnés — par la maladie : le message transmis dans toutes ces lettres est plein d'espoir.
Que le Seigneur accorde la paix à l'âme de tous ces martyrs chrétiens et non chrétiens !
Qu'Il nous donne, à nous, la force de mener une vie de confesseur !