La vie n'est pas facile, j'y ai repensé ce matin quand la voisine du dessus a secoué sa nappe par la fenêtre.
Avec les miettes, un peu de mayonnaise séchée et deux carrés de sopalin gras chiffonnés.
Il était trop tard pour que je quitte la fenêtre de chez moi, d'où ma tête dépassait. Je l'y ai donc laissée.
Avec la voisine, nous nous étions mal coordonnés ce matin.
Je restais confiant dans la journée qui se dépliait doucement. J'étais précisément à la fenêtre pour la regarder se déplier.
Il y a eu des éclats de voix, là-haut.
Là-haut, chez la voisine.
"Marcel, tu va le lâcher ce p… d'ordinateur ?
- La ferme, Louloute.
- Mais enfin qu'est-ce qu'il a de plus que moi ?
- Avec lui, je blogue.
- Tu quoi ?
- Des choses que je ne peux pas faire avec toi, si tu aimes mieux.
- Des choses ?
- Ecoute Louloute, renseigne-toi un peu. Ça te calmera en plus de ça.
- Si tu veux bien, Marcel, je vais faire selon mon idée. Je vais d'abord me calmer. Ensuite, je me renseignerai.
- Louloute !".
Quand j'ai vu passer le blog sous mon nez, je me suis dit qu'avec Louloute, Marcel devait bien s'y attendre.