Je me suis réveillée… chez Samuel. … ?? Sans commentaires… Pas besoin d’aller chercher midi à 14h. Il m’a dit que je me suis endormie en voiture et que j’étais incapable de monter mes trois étages toutes seule, et qu’il préférait être là si j’avais besoin de quelque chose.
Soit ! Il était 14h (justement) quand je me suis réveillée, je n’ai pas reconnu la pièce où j’ai du dormir, je n’ai pas non plus reconnu le tee shirt avec lequel j’ai du passer la nuit, ni le loft d’un luxe effrayant où je me baladais. Je connais son ancien appart’, mais celui là est nettement plus spacieux et nettement mieux aménagé.
Je ne suis pas bavarde quand je me réveille, il est là, Samuel sur sa table, devant son mac. « Bonjour ma belle »et m’a donné des explications puis un bisou sur le front très « paternel ». Je viens de relire trois fois ce passage, et je ne comprends pas pourquoi je m’obstine à justifier mes actes et mes pensées. J’ai souvent dormi chez Samuel, dans sa voiture en rentrant d’un resto, il m’a toujours fait des bisous sur le front et je me suis souvent baladée avec des grands tees shirts devant lui, même si à l’époque je n’avais que 12 ans.
Il m’a préparé le petit dèj, j’ai mangé, toujours dans un silence absolu. Je répondais par des Hmm à toutes ses questions « Tu t’es un amusée ? Je crois qu’il y a John qui t’a kiffée ! Je t’ai vu parler avec Dina… autant te prévenir, elle préfère les filles »
Après le petit déjeuner, je n’ai pas du bouger pendant une heure à regarder par la fenêtre, pour reconnaître le quartier, j’étais à Saint Germain.
« Samuel, je vais partir… merci pour tout. »
J’avais l’air complètement décalquée.
« C’est rien ma puce, c’est juste une méchante gueule de bois… vient avec moi, on va régler ça. »
Pendant ce temps, il était plié en deux sur les dernières VDM, et du coup moi aussi j’ai finis par rigoler sur tout ce qu’il me lisait.
Je reste en voiture lorsqu’il me ramène un grand gobelet de jus de tomate ou je ne sais quel légume. C’était le fou rire total pour avaler ce breuvage au goût de jus de chaussettes, mais au but d’une heure, j’ai remarqué son efficacité.
Il m’a raccompagnée, et il est parti. Dimanche ciné, en solo. Je réponds finalement à D. en trainant les pieds sur une rame de métro. Ecris et ré-écris une dizaine de fois, mais j’ai finis par envoyer :
« Tu auras marqué une période de ma vie, mais je préfère l’euphorie et l’excitation aux je t’aime à l’haleine du matin.La vie à deux m’ennuie tout autant que les vient dans mes bras chérie, moi, c’est ici tout de suite et maintenant, et pour demain, ça dépendra de ma libido. Je sais que c’est dur, mais restera celui qui aura l’audace d’entretenir aussi bien mes émotions que mes hormones. On aura donné un temps à cet essai, au moins chacun de nous sait ce qu’il veut… J’accepte le deal et ne me rebelle pas. Bonne chance. Bises de Paris. »
C’était néanmoins sincère, le cul entre deux chaises du Miimii avec et Mimi sans masque. Pour une fois, mes deux « moi » étaient en accord. Je rentre dormir.
Je ne m’endors pas mais j’enfile un jean tee shirt et je ressors puisque Samuel m’invite pour une soirée sushis chez lui, avec John et Dina. J’insiste pour rentrer comme Cendrillon avant le dernier métro pour éviter de perdre mes Weitzmannet de rentrer comme une citrouille. Il insiste et me raccompagne vers 1h, puisque lundi matin je travaille.
Il me traite comme une reine, prétextant mon père, et l’hospitalité habituelle de ma famille, mon inquiétude vis à vis de l’état de santé de mon géniteur… Je n’ai pas à me plaindre. Il propose même de me déposer au boulot le matin, je refuse gentiment et décide de prendre un peu de distance, je ne préfère pas abuser de ce monde et de cette gentillesse, qui ne sont pas communs pour moi.
BBM (blackberry Messenger) de D.: Tu restes encore longtemps dans ta bulle parisienne ?
Je réponds : « Oui, et je m’y plais bien, je suis là jusqu’à Dimanche, need somethin ? »
« No, thx, just asking… cos’ i’ll be there on Wednesday, need something from here?»
« Nop, jet lag, going to sleep, working early tomorrow GN »
« Sweet dreams babe, I’ll call you »
D. reloaded ?