Selon la novlangue employée par nos camarades de la majorité gouvernementale qui usent et abusent couramment des termes choisis au contraire de leurs significations réelles ; "réformes" signifiant contre-réformes, "liberté" annonçant de plus en plus de règlements et de Lois, "travailler plus" équivalant à accroître le chômage, "ordre dans les quartiers" indiquant davantage de bordel dans les cités," réforme des retraites" entraînant une augmentation du chômage chez les séniors ; Jean-François Copé, "grand Calife obsessionnel qui veut se retrouver à la place du Calife" souhaite "réformer" certains droits de grève.
Il envisage notamment d'empêcher par une Loi (une de plus, l'UMP adorant les Lois) les occupations des raffineries et des ports qui pourraient paralyser le pays...
Dans le but d'aider et de servir mon pays, comme mon copain Copé, homme admirable d'une humilité sans faille, je vais tenter de lui suggérer quelques amendements supplémentaires : après le service minimum dans les transports, l'interdiction des occupations des raffineries, je propose modestement :
- l'interdiction des paralysies, par les routiers pour que les automobilistes roulent, par les enseignants pour que les élèves apprennent, par les employés des supermarchés pour que les Français s'alimentent, l'interdiction des arrêts de travail dans les grandes surfaces de meubles pour que les citoyens emménagent, dans les surfaces de bricolage pour que les citoyens s'occupent.
- l'interdiction du blocage des épiceries, des boucheries, des charcuteries, des poissonneries, des postes, des ministères, des aéroports, des gares, des recettes des impôts, des mairies, des restaurants rapides, des boulangeries, des administrations ,des marchands de glaces, toutes professions entravant gravement la liberté du citoyen de consommer à sa guise.
En fait, tout blocage contrariant un tant soit peu, les activités, la consommation, le confort ou le travail du citoyen non gréviste serait déclaré illégal.
Ce projet de "réforme grenellique contre la paralysie du pays" ©, proposé à l'Assemblée, un 30 décembre à 3h du matin, provoquerait non seulement une "avancée significative" des "libertés fondamentales" du citoyen non gréviste, mais éviterait surtout les sacro-saintes "prises en otage des usagers" tout en s'abstenant d'égratigner le droit inaliénable à la grève inscrit dans la Constitution de 1958.
Je ne sais si vous avez remarqué, mais je parle désormais couramment l'UMP sans accent !
Je suis capable d'exprimer un concept en énonçant son contraire. Époustouflant, ça vous en bouche un coin, non ?
L'arrogant petit coq Copé a du mouron à se faire pour 2017...
À après !