Etourdissement

Publié le 05 novembre 2010 par Bloulou

J’ai écrit pour toi sur une feuille blanche

des lettres et des mots, déliés de nous.

C’était un peu comme un adieu sans en être vraiment un.

On ne dit jamais complètement au revoir à ceux qu’on a aimés.

Ils laissent une empreinte que les années atténuent sans l’effacer.

J’ai marché pour toi sur des traces incertaines

des enjambées et des pas, plus rapides que nous.

C’était un peu comme une course effrénée dans une nature indomptable.

On ne pense jamais aux vents contraires qui soufflent en tous sens.

Ils étourdissent d’abord et se calment après.

J’ai parlé pour toi sur des chemins de traverse

des paroles et des gestes, un code rien qu’à nous.

C’était un peu comme un voyage aux frontières de l’irréel.

On ne sait jamais où commence et où s’arrête une histoire d’amour.

Elle se faufile dans des cœurs en demande.

J’ai dessiné pour toi sur des murs invisibles

des fenêtres et des portes, en liberté conditionnée.

C’était un peu comme une respiration sur un ciel d’été.

On ne se soucie jamais assez de l’autre, trop centré sur nos désirs.

Ils manipulent mais donnent aussi le plus beau de nous.

MLB