Sans le vouloir longtemps ils suiventdes yeux ses jeux ; parfois l'être galbéde son visage s'échappe du profil,clair et intact comme une heure pleinequi s'amorce et puis sonne sa fin.Mais les autres ne comptent les coups,ternis par l'effort, par la vie engourdis;et ils ne voient pas comme il porte --,comme il porte tout, même encorelorsque, las, dans son habit court,à côté d'eux assis, comme dans la salled'attente, il attend son tempsRainer Maria RilkeÉloge à Emile pour son UN an - FIN -
Poésie du dimanche !
Publié le 07 novembre 2010 par CkankonvaouSans le vouloir longtemps ils suiventdes yeux ses jeux ; parfois l'être galbéde son visage s'échappe du profil,clair et intact comme une heure pleinequi s'amorce et puis sonne sa fin.Mais les autres ne comptent les coups,ternis par l'effort, par la vie engourdis;et ils ne voient pas comme il porte --,comme il porte tout, même encorelorsque, las, dans son habit court,à côté d'eux assis, comme dans la salled'attente, il attend son tempsRainer Maria RilkeÉloge à Emile pour son UN an - FIN -