Magazine Journal intime

être bon

Publié le 08 novembre 2010 par Moinillon

Extrait du remarquable petit livre Paix et joie dans le Saint-Esprit du Père Thaddée, publié récemment aux Éditions L'Âge d'Homme dans la coll. «Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle», dirigée par J.-C. Larchet.

« Vous dites habituellement qu’il est facile d’être bon dans un monastère ; je voudrais savoir s’il en est réellement ainsi ou si la recherche de la pureté n’est pas rendue plus difficile dans le monastère dans la mesure où toutes les faiblesses humaines s’y expriment ?
Tadej 05— C’est quand même plus facile dans un monastère. Nombre de gens y sont libérés des scandales séculiers, les contacts avec le monde extérieur sont réduits, et cela facilite les choses. Mais cela dépend beaucoup de l’homme lui-même et des sentiments qui l’animent en arrivant au monastère. Ce qui est demandé aux moines et aux moniales est en fait ce qui est demandé aux chrétiens. Les Saints Pères disent d’ailleurs qu’entre le moine et le laïc, il n’y a pas de différence en dehors du célibat. En fait, la position du moine est facilitée par le fait qu’il n’a pas de charge de famille : il n’a pas besoin de prendre soin de son épouse et des enfants, il n’a pas à les élever et à les aider à fonder une famille. Le moine n’a qu’à prendre soin de lui-même mais il doit prier pour le monde entier, et cette tâche lui est rendue facile. Le laïc peut accéder à un degré de spiritualité beaucoup plus élevé devant Dieu au point de vue de l’humilité et de la douceur que celui qui a été moine tout au long de sa vie sans essayer d’atteindre le degré de perfection qui lui est demandé. Car pour celui qui ne prie pas, ni le saint lieu où il se trouve ni les reliques qui y reposent ne sauraient être un secours. »
Starets Thaddée, Paix et joie dans le Saint-EspritChap.  XIII


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine