J’aime lire. J’aime les livres depuis ma plus tendre enfance. Je me souviens de mon premier livre, de mes deux premiers vrais romans (et j’ai encore les trois). Dans ma bibliothèque de quartier, lorsque j’étais petite, on me demandait d’attendre au moins un jour avant de ramener les livres que j’empruntais tellement je faisais d’aller-retour entre chez moi et chez eux. J’ai lu tout l’intégralité du programme scolaire de français lorsque j’étais en seconde et en première, parce que j’aimais découvrir les classiques. J’ai quelques milliers de livres chez moi aujourd’hui. Je dévore la fantasy, j’aime la science-fiction, j’adore les romans historiques, certains policiers, et quelques séries en littératures jeunesse. Bref, je suis et ai toujours été une lectrice assidue – et je suis même devenue auteur de quelques ouvrages. Alors, vraiment, comment se fait-il que j’aime lire la chick lit ? Car, oui, je l’avoue, j’aime cette littérature particulière.
La chick lit, ou en français la « littérature de poulette », comprends tous ces romans féminins très légers et frivoles, avec des gentils scénarios et souvent des histoires de cœur… Attention, à ne pas confondre avec du Harlequin ! Nos poulettes parlent de New-York ou de Paris, de mode, de médias, de soirées VIP, d’endroits chics et branchés, d’héroïnes débrouillardes et pleines de caractère, généralement aisées et célibataires. Alors que j’ai pourtant une certaine culture littéraire, comment se fait-il donc que je prenne tant de plaisir à déguster par-ci, par-là, un roman issu de ce genre-là ?
Je pense que c’est avant tout pour le ton : désinvolte, bourré d’humour (sur soi-même le plus souvent), et pour les paillettes que je trouve divertissantes – mon côté princesse sans doute. Ce sont aussi ces expériences de femmes, écrites par des femmes, qui m’offrent une vision de celle que je pourrais peut-être être… Ou au contraire, que je ne risque pas d’être ! Et même si mon goût et mon sens critique – quand même, hein – s’expriment là aussi (je n’aime pas l’écriture de la célèbre Candace Bushnell, j’aime beaucoup celle de Lauren Weisberger et j’apprécie aussi celle de Sophie Kinsella), je n’en reste pas moins friande. Il est vrai que j’ai l’impression de me laver la tête, de m’aérer l’esprit, de m’évader lorsque je plonge dans ces livres (et si c’est dans un bon bain par la même occasion, alors là c’est un vrai must !). Mais surtout, par-dessus tout, j’aime les happy end. Avec ma nature ultra-positive, cela fait partie des éléments qui font que, n’en déplaise aux amateurs de la « vraie » littérature, ces livres-là ont autant de place dans ma bibliothèque que les autres…