Fantasme 101 pour EXPERTE

Publié le 14 octobre 2010 par Bizz
Samedi matin. Bébé fille devant les bonhommes à Radio-Canada. Moi dans la cuisine à faire des crêpes. L'amoureux au sous-sol à chauffer la fournaise. Ça sent bon dans la maison. Mon café me regarde du coin de l'oeil, l'air de dire : "Toi et moi, c'est pour la vie."
L'amoureux remonte du sous-sol. C'est qu'il est vraiment beau avec ses cheveux du matin et ses yeux encore endormis. Tiens, une drôle de sensation au ventre, comme une chaleur. Ça doit être la faim. Faut dire que les crêpes ont l'air délicieuses. Nos regards se croisent (pas les crêpes là, l'amoureux). À voir son expression, il a la même sensation au ventre, c'est clair comme un pipi de bébé bien hydraté. Sourire coquin en coin. Bébé fille exprime sa joie devant les bonhommes. On l'avait presque oubliée celle-là. Je retourne à mes crêpes, l'amoureux se verse du sirop d'érable partout sur le corps....euh...je veux dire apporte le sirop sur la table. Petit déjeuner agréable en famille. Entre deux bouchées, je ramasse les morceaux de crêpe que Bébé fille lance partout dans la salle à manger. L'amoureux se penche pour atteindre un morceau qui me semble inaccessible et frôle ma jambe doucement. Le romantisme du moment est brisé par le fait que l'amoureux tente de déprendre subtilement ses doigts de mon poil (je suis dûe pour un rasage).
Déjeuner terminé, mais j'ai toujours cette drôle de sensation au ventre, comme si.... Non, impossible, depuis l'achat de la maison et le début des rénovations, nous n'avons pas eu le temps de....pourquoi en aurais-je subitement envie? L'amoureux me regarde, complice: "Toi aussi, hen?" Je suis prise au dépourvue, je balbutie un : "Oui, moi aussi" plein de promesses. L'amoureux risque un : " Et si..." auquel je réplique rapidement : "Non, non, on ne peut pas la laisser comme ça, attendons au moins que ce soit sa sieste." Au risque que l'envie nous passe, nous décidons d'agir en parents responsables et d'attendre l'heure de la sieste de Bébé fille. Déçu, l'amoureux se déshabille sous mes yeux gourmands...euh...retourne à sa fournaise et moi à mon évier pour faire la vaisselle.
La matinée passe. La sieste de Bébé fille est imminente. L'amoureux et moi sommes impatients. Oui, l'envie est toujours là, plus forte que ce matin. Je monte Bébé fille dans son lit, attend patiemment qu'elle s'endorme et redescend ensuite retrouver l'homme de ma vie. "Où?" me demande-t-il. "Dans la chambre". En hâte, nous atteignons la chambre à coucher, impatients, excités, heureux. Pas une seconde n'est perdue dans un préliminaire quelconque, nous nous déshabillons à la vitesse grand V, sautons dans le lit à toute allure et avec une joie impossible à décrire, nous nous endormons.
Faire la sieste un samedi avant-midi, ça n'a pas de prix.