Mes petits clous,
C’est dur en ce moment. Je baille dès le réveil, il faut dire qu’entendre à 6h30 les nouvelles à base de catastrophes aériennes, épidémies de choléra, polémiques politicardes et météo maussade, ça ne doit pas arranger les choses. Il faudrait que je change la fréquence de la radio, sans dérégler l’heure du réveil (ce qui s’avère hautement périlleux sur mon bousin), ou alors qu’on ait une bonne grève pour qu’ils décident de ne passer que de la musique, comme à chaque journée de mobilisation.
J’ai redécouvert, avec plaisir, le mot anicroche. Ce sera ma nouvelle croisade, le remettre à l’honneur. Bug, c’est tellement quelconque. Alors que « As-tu rencontré une anicroche ? » c’est nettement plus classe. Original, avec un parfum légèrement désuet, et décalé. Tout moi. Amis, anicrochons en cœur.
Je m’interroge sur le fond de teint de Rama Yade. A chaque apparition télévisuelle, c’est la même stupeur teintée d’admiration. A part un effet légèrement grisâtre sous certaines lumières, Rama Yade possède sans conteste le fond de teint qui fait le teint le plus parfait du PAF. On dirait presque qu’elle est photoshopée en live. Réalité augmentée ?
J’ai remarqué, certainement 10 ans après tout le monde que Jenson Button est tout à fait able. Pourquoi on ne me dit rien à moi ? Je croyais que tous les pilotes de formule 1 ressemblaient à Alain Prost ou Michael Schumacher. A ma décharge, on les voit finalement très mal pendant les courses, pour les bonnes raisons combinées qu’ils roulent très très vite, qu’ils sont assis dans leur voiture, et qu’ils portent un casque intégral. Je défie quiconque de faire la différence entre Mister Bean et Brad Pitt dans ces conditions. Mais, car il y a un mais, Jenson (tu permets que je t'appelle Jenson?) se tient mal. Et je n’ai pas réussi à savoir s’il était nain, ou pas. Il a l’air petit, mais comme il ne sort qu’avec des top models de minimum un mètre quatre-vingt au garrot, ceci explique peut-être celà.
J’ai été étonnée, encore une fois, par la confiance absolue que les enfants ont envers leurs parents. Comme si nous étions incapables de les trahir, de les décevoir, de les laisser tomber. Ils se jettent, sans hésiter, sans prévenir, du haut des escaliers dans mes bras, certains que je vais les rattraper, même si j’ai le dos tourné.
Je crains la chute. La leur, potentielle. Et la mienne, inéluctable, un jour, dans leur estime, et sans doute sur un fait plus grave que d'avoir raté leur atterrissage.
J’espère les décevoir le plus tard possible. Même si la déception est une part essentielle de leur développement, ce sera aussi une part non négligeable de moi qui se ratatinera ce jour là. En attendant, je les rattrape, et je serre leurs petits corps chauds fort contre moi. Encore maman! Encore. Et encore.
Novembre déroule lentement ses anneaux.
A bientôt mon petit clou!
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