Cela s'appelle "Les marronniers", les sujets récurrents que l'on aime tant à se raconter chaque année…
En période automnale et en ces temps d'intenses chutes de feuilles, l'histoire se répète… Je pourrais même reprendre l'article de l'année dernière!
Et ce jour-là… les feuilles mortes…
Ce matin, en descendant la rue sous la pluie, j'aperçus une colonie humaine recouvrant le quai… hum, mauvais signe!
Je m'en doutais : des retards sur la ligne, alors on continue à se mouiller un peu plus sous la pluie en attendant la rame qui tardait à venir. (un parapluie? Ah oui je sais ce que c'est mais vraiment, après en avoir perdu une collection, éborgné quelques voyageurs, et brisé les baleines, j'ai arrêté)
Evidemment d'autres colonies d'humains avaient déjà investi la rame qui roulait à présent au pas. Encore des problèmes techniques?
Meuh non! Problème météo!
Ah la pluie… mais pas seulement, les feuilles s'amassent sur la voie, la pluie ruisselle sur les rails. Ce scintillement perlé et ces touches dorées ont le pouvoir de ralentir les trains. Au point que le soir, la situation n'avait pas évolué. Cette fois, les colonies d'humains avaient investi la gare et se sont précipitées dans la prochaine rame. Coude enfoncé dans le ventre, épaule bloqué dans le dos, dos écrasant le sternum… l'étouffement était proche.
Je fermai les yeux et rêvai alors aux couleurs d'automne, aux feuilles mordorées, aux rouges éclatants, aux ors flamboyants.
Les feuilles ne se ramassent plus à la pelle…