La Côte d’Ivoire sous tutelle des Nations Unies ?

Publié le 11 novembre 2010 par Menye Alain

TRIBUNE LIBRE D’ELYMB’ADIKALO

La Côte d’Ivoire se dirige t-elle vers une mise sous tutelle des Nations Unies ? Ou alors, va-t-elle vers une situation à la kenyane ? Est-ce la mise en œuvre d’une primature dont le chef aura un pouvoir illimité comme premier ministre ? Que de questions sans réponse. Pour l’instant. Après le vote à la soviétique dans le nord du pays, bastion d’ALASSANE OUATTARA où le nombre de votants est souvent supérieur au nombre d’habitants, c’est le cas par exemple de la région de FERKE où la population est estimée à 62184 habitants en 2010 et 92925 inscrits sur les listes électorales c’est à dire 149% de la population, il y a de quoi craindre le pire.

Tout ceci laisse à croire qu’on se dirige non pas vers une réconciliation mais en revanche, vers une implosion ou scission de ce pays meurtri par cinq années de guerre fratricide et d’ego surdimensionné de certains dirigeants à la solde des intérêts extérieurs. Cette crise ivoirienne n’en déplaise à certains, s’inscrit dans un conflit d’intérêt des puissances néo-coloniales et non ethno religieuses comme semble nous faire croire ces analyses manichéennes faites et instrumentalisées par des journalistes de pacotille et de caniveaux qui dominent les médias occidentaux.

Pour ce qui vient d’être dit ci-dessus, il suffit de voir la liste non exhaustive des sociétés privatisées lors du passage à la primature d’un certain ALASSANE OUATTARA, laquais des institutions de Brettons Woods et surtout de la Françafrique. Il est important de noter que, la privatisation des dites sociétés prend sa légitimité dans ce que l’on a appelé le programme d’ajustement structurel imposé par les grands argentiers de ce monde, ces  professionnels de la mort lente des Etats : le FMI et la Banque Mondiale…

Ce plan prévoit la privatisation des grandes entreprises d’Etat (dont la filière agricole etc…) et le blocage des salaires des fonctionnaires. Les grands gagnants sont les entreprises françaises, la famille et les proches du président, qui rachètent à vil prix des outils de travail, certes peu fonctionnels, mais prometteurs en termes d’évolution dans le cadre des marchés de la sous région :

–   Groupe Bolloré : cacao, rail et transports

–   France Télecom : téléphonie filaire et hertzienne

–   Bouygues : énergie, eau, travaux publics

–   Société générale et Crédit Lyonnais se sont vus octroyer le secteur bancaire.

Quant à madame OUATTARA, cette dernière a joué un rôle important dans le cadre la vente passée du patrimoine immobilier ivoirien, selon de nombreuses sources concordantes. Il est bien sûr dans ce cas d’espèce, difficile de déceler le bon grain de l’ivraie. Mais, sachant que ce pays est le poumon économique de l’Afrique de l’ouest, il y a de quoi attiser l’appétit des prédateurs qui n’en demandaient pas plus. Ces exterminateurs qui ne voient pas d’un bon œil le nationaliste GBAGBO se succéder à lui-même, comme le prédisent les sondages.Vont-ils user de tous les subterfuges imaginables et inimaginables pour créer une situation pouvant nous ramener au début de cette crise ?

Bon à savoir: les accords de KLEBER qui dépouillaient GBAGBO de ses pouvoirs au détriment d’un premier ministre imposé, avec une mise sous tutelle des Nations Unies semblent vouloir être de retour. La question que nous nous posons est de savoir si les Ivoiriens de tous bords ainsi que les kemites vont encore une fois se laisser voler leur victoire au détriment du candidat de l’étranger ALASSANE OUATTARA (Bounty)? «Nous ne devons pas déposer le bâton car le serpent n’est pas encore mort ».

C’était votre serviteur ELYMB’ADIKALO depuis la région de FERKE où toute la population est en âge de voter !