Marc Lièvremont a confié les commandes du jeu tricolore à Damien Traille et Dimitri Yachvili pour le premier test face aux Fidji samedi. Forts de leur expérience, les deux Basques du BO ne cèdent pas à la pression. Bien au contraire.
par Baptiste Desprez, le 11-11-2010
Ils retrouvent l’équipe de France avec envie et appétit. «Ils», ce sont Damien Traille et Dimitri Yachvili, appelés par l’encadrement tricolore pour diriger le jeu des Bleus samedi après-midi sur la pelouse de La Beaujoire à Nantes. Un stade qui laisse d’ailleurs de bons souvenirs au demi de mêlée, vainqueur avec le XV de France du Canada en test-match (50-6). «C’est toujours plaisant d’évoluer de temps en temps ailleurs que dans le Sud, plaisante Yachvili. Dès qu’on dépasse la Loire, ça étonne un peu tout le monde.» Outre l’aspect géographique, il sera surtout intéressant d’observer l’attitude et la gestion du match des deux partenaires du BO, qui ont déjà été associés à trois reprises en charnière, dont la dernière remonte au 25 novembre 2006 face à l’Argentine (27-26).
Pas de pression
Evacuons les doutes rapidement, les deux internationaux n’ont pas de pression avant d’aborder leurs retrouvailles sous le maillot bleu. En tout cas, ils ne le montrent pas. La confiance née des bons résultats du BO ? Sans doute. L’expérience assurément. A eux deux, ils culminent à 117 sélections et sont impatients à l’idée d’en découdre sur le pré nantais. «Ce match contre les Fidji sera l’occasion de gagner des points, rien n’est figé en revanche pour la Coupe du Monde», lâche timidement Damien Traille. Mais son compère le voit d’un autre œil. «Si on prend quarante points contre les Fidji, notre sort sera joué, lance le «Yach». Mais si on en met quarante, que va-t-il se passer ? Il ne faut pas entrer sur le terrain en se disant qu’on doit gagner notre place pour le Mondial, mais seulement battre les Fidji.» Dont acte.
Un vécu commun indéniable
Face «aux nouveaux systèmes» mis en place par le staff tricolore, les deux hommes comptent sur leur «vécu commun» et «tous les automatismes nés après des années à jouer ensemble» pour œuvrer à bon escient. Même s’il préfère botter en touche, Dimitri Yachvili est conscient d’avoir une belle carte à jouer lors de cette tournée après avoir «été écarté et remis en cause lors de l’arrivée de Marc (Lièvremont) à la tête de la sélection» en 2007. De son côté, Damien Traille, replacé à l’ouverture figure plus que jamais dans les petits papiers du patron des Bleus. «J’ai connu de longs mois difficiles et cela faisait un an que je n’étais pas revenu ici, avoue le Biarrot. Jouer en 10 est un nouveau défi, une remise en question, être titulaire est une vraie marque de confiance de la part du staff.» Une confiance dont il faudra être à la hauteur samedi. Quoi qu’ils en disent, le chemin vers la Coupe du Monde passe par là.
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