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Fausses idées sur l'Ego et la vacuité

Publié le 11 novembre 2010 par Perceval

Ecouter ou lire Fabrice Midal, est d’un très grand enseignement ! vacuite 2

Régulièrement l’opposition, considérée comme absolument nécessaire entre le bouddhisme et le christianisme, a l’avantage d’abattre les fausses idées sur le bouddhisme ( ou sur le christianisme ).

Ainsi, cette caricature d’idée, qui consisterait à dire que le bouddhisme s’attaquerait à l’ego. F. Midal insiste : il ne s’agit pas de se débarrasser d’un ego, qui serait trop consistant .. Il s’agit d’admettre que l’ego n’existe pas ! Quelle serait donc la substance de cet ego, ( qui ferait affirmer qu’il existe ? ), puisque nous sommes toujours plus que ce que nous pourrions en définir ?

«  Il suffit de reconnaître la vacuité, ecrit Dilgo Khyentse Rimpotche, pour que la notion d’ego s’évanouisse sans laisser de traces .. »

cercle infini de représentation de soi-même
La vacuité, n’est pas un ‘vide’ dans lequel je me dissoudrais! Le sens premier de vacuité ( shunyata ) : -ne peut exister en soi-même - (ce qui ne peut exister que par rapport à autre chose : ou l’interdépendance des phénomènes ..) . Et, Pour dire comme Fabrice Midal : les ‘choses’ sont libres de toute interprétation, libres de ce que je peux penser d’elles.

Je ne peux pas définir une fois pour toutes ce qu’elle est… ce que je suis… Ne pouvant rien m’approprier, je me reconnais ‘ nu ‘ et donc, fragile, vulnérable … Dans l’abandon, de la réalité de l’ego, je prends conscience qu’il me faut vivre hors de cette ‘ sécurité ‘.

Cette reconnaissance de la vacuité et Sans ego, ne signifierait pas non plus, que je deviendrais totalement insensible… ! Au contraire, y a t-il plus grande sensibilité que celle de l’artiste vrai ? Ou, en tant que chrétien : plus sensible que le Christ ? Il est l’homme que je caractériserais volontiers par ces termes de ‘vacuité’ et ‘ non ego ‘ : Il faut avoir parcouru un chemin complet de désappropriation.

Arnaud Desjardins, dans une autre tradition, enseigne qu’il faut se défier de la saisie ( j’aime) , du rejet ( je n’aime pas ) et de l’indifférence …

« L’attachement à l’existence de l’ego considéré comme une entité unique et autonome est fondamentalement dysfonctionnel, car il est en porte-à-faux avec la réalité. Fondé sur une erreur, il est constamment menacé par la réalité, ce qui entretient en nous un profond sentiment d’insécurité. ….. En vérité, nous ne sommes pas cet ego, nous ne sommes pas cette colère, nous ne sommes pas ce désespoir.» Matthieu Ricard


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